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Mon vrai nom est Elisabeth
Adèle Yon
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton Fiction
- 6 Février 2025
- 9782364689572
Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C'est à peu près tout. Les enfants d'Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n'en parlent pas à leurs enfants qui n'en parlent pas à leurs petits-enfants. "C'était un nom qu'on ne prononçait pas. Maman, c'était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c'était un non-sujet.'
Mon vrai nom est Elisabeth est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l'enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l'essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l'hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d'une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets. -
« Aujourd'hui, l'heure des prédateurs a sonné et partout les choses évoluent d'une telle façon que tout ce qui doit être réglé le sera par le feu et par l'épée. Ce petit livre est le récit de cette conquête, écrit du point de vue d'un scribe aztèque et à sa manière, par images, plutôt que par concepts, dans le but de saisir le souffle d'un monde, au moment où il sombre dans l'abîme, et l'emprise glacée d'un autre, qui prend sa place. »
Giuliano da Empoli nous livre le compte-rendu aussi haletant que glaçant de ses pérégrinations au pays de la puissance, de New York à Riyad, de l'ONU au Ritz-Carlton de MBS. Il nous guide de l'autre côté du miroir, là où le pouvoir s'acquiert par des actions irréfléchies et tapageuses, où des autocrates décomplexés sont à l'affût du maximum de chaos, où les seigneurs de la tech semblent déjà habiter un autre monde, où l'IA s'avère incontrôlable... Aucun doute, l'heure des prédateurs a sonné. L'auteur du Mage du Kremlin les regarde en face, avec la lucidité d'un Machiavel et la hauteur de vue du moraliste. -
« D'une force et d'une beauté remarquables. »
France Culture
Fauvel accepte de garder une chienne dans une maison de campagne isolée. Hannah n'est pas un chien comme les autres, c'est le clone d'une première Hannah, qui trône empaillée au milieu du salon. Elle suscite bientôt la peur : on découvre au matin des animaux massacrés et Hannah rentre parfois ensanglantée. C'est le point de départ d'un récit de traque et de cauchemar, sans que jamais assaillant ou cible ne soient clairement nommés.
Au fil d'une pseudo-enquête hallucinée, le roman explore les notions de domination, d'animalité et de violence. À travers la proximité, voire l'amalgame entre animaux et humains, Aliène questionne la nature de ce qui est caché, la vie animale, et surtout l'instinct de peur. Tel est le véritable fil du récit, rarement traité avec autant de nuance et de force. -
Le retour du roi Jibril : Les contes de la cité
Said de L'Arbre, Hadrien Bels, Faïza Guène, Maïram Guissé, Ramsès Kefi, Salomé Kiner, Rachid Laïreche, Mathieu Palain, Faïza Zerouala
- L'Iconoclaste
- 3 Avril 2025
- 9782378804701
Dans son quartier bétonné des Mésanges, on l'appelle " le Roi ". Depuis toujours, Jibril a un talent, celui de raconter tout un tas d'histoires. Des vraies, des presque vraies et des légendes. Gamin, il passe toutes ses vacances d'été chez son cou - sin, à la cité de la Tortue. Un voyage de trois quarts d'heure à bord de la vieille Renault 21 de son père pour esquiver la galère. Il y retrouve chaque année Ibra, Francine, Dahmane, Bilel, St éphane, Yasmine, Joe... En grandissant, Jibril oublie ses vacances d'enfant. Mais, à l'été de ses trente-deux ans, un rêve inattendu le pousse à revenir à la Tortue. Il revoit sa bande. Comme autrefois, ils se donnent rendez-vous dans le hall de la tour F pour écouter les contes de la cité. Pendant toute une nuit, le Roi leur parle destin, amour et évasion. Que cache réellement son retour ? Un roman drôle, tendre et mélancolique.
Le Retour du Roi Jibril réunit neuf autrices et auteurs qui, chacun dans son style, rendent hommage aux passeurs d'histoires. Ceux qui transmettent les récits à l'oral d'une génération à une autre et forgent la mémoire des quartiers. Ce roman à plusieurs voix a été imaginé par Rachid Laïreche et Ramsès Kefi, auteurs et journalistes. -
"Les évènements racontés dans ce livre se déroulent sur plus de vingt ans. Pendant toutes ces années, je me suis tu. Aujourd'hui, j'écris en pensant à toutes celles et ceux, des centaines de milliers, peut-être des millions, qui souffrent en silence du même mal."
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« Il n'y a rien de tel que la réalité. » On pourrait dire que ce livre est un récit de voyages dans la réalité ou vers la réalité. Avec un premier voyage, il y a plus de vingt ans, où deux jeunes femmes en sac à dos, Netcha, la narratrice, et Maga, une amie espagnole, essaient de rejoindre un village du Chiapas, au Mexique, appelé précisément La Realidad. « Des sources fiables, dit cette amie, lui assuraient que le Sub, alias le souscommandant Marcos, était à La Realidad [...] Marcos est dans la réalité. » Quête autant politique (la rencontre avec les mouvements révolutionnaires zapatistes) qu'initiatique et intime. Si les deux amies renoncent en chemin, elles ne renoncent jamais vraiment. Elles insistent, et par d'autres voies, par d'autres routes, par toute sorte d'approches, on les voit avancer à tâtons vers ce qu'elles imaginent comme un monde inconnu, un monde nouveau, un monde autre. Pour Netcha, l'autre, ce sont avant tout les Indiens qu'elle aimerait rencontrer tout en ayant très peur de cette rencontre. Elle a peur de porter sur les épaules le poids de l'histoire, d'être une représentante du peuple de colonisateurs dont elle est issue, d'avoir lu trop de livres, de passer à côté de ce qui importe vraiment, c'est-à-dire l'altérité. Et c'est bien sûr quand elle décide d'arrêter de voyager, que le vrai voyage commence vraiment.
« Combien de fantômes murmurent encore dans ce livre ? » se demande, à la fin, la narratrice. Celui du mystérieux leader zapatiste, le sous-commandant Marcos, ceux des Indiens en lutte du Chiapas, celui d'Antonin Artaud qui en 1936 fit un voyage énigmatique au Mexique, mais aussi les fantômes d'une existence en quête d'un lieu autre, et le fantôme de la réalité, celui de nos blessures et de nos illusions. Ce nouveau livre de Neige Sinno, autobiographique lui aussi, confirme avec profondeur son immense talent d'écrivain, et offre un récit magique sur l'aspiration autant intime que collective d'un autre monde possible : « Il y a bien une question de stratégie, de choix, de recherche des armes qui nous permettraient de faire advenir un autre monde, mais les forces prennent des chemins qui ne sont pas ceux qu'on croit, plus longs, plus souterrains et moins clairs que ce que l'on souhaiterait. » -
Ce dernier recueil inédit en français de Dorothy Allison nous permet de replonger avec délectation dans son style incandescent et empli de douceur, et dans cette manière si singulière et touchante de nommer les choses et de raconter des histoires « trash ». Ces récits, écrits pour la plupart dans les années 1980, ont été rassemblés par l'autrice elle-même. On y trouve en germe toutes les thématiques que la romancière lesbienne et issue du prolétariat white trash du Sud des États-Unis a traitées dans son oeuvre : la misère sociale, les relations avec les femmes de sa famille, la violence de son beau-père, la sexualité, le rapport à la nourriture, la maladie de sa mère... Des histoires tour à tour jubilatoires et bouleversantes qui nous touchent en plein coeur.
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Salomé Saqué ne s'est jamais vécue comme une résistante ou une militante. Au moment où la France, pour la première fois de son histoire, a failli donner les rênes du pays à l'extrême droite par la voix des urnes, la journaliste se résout à l'évidence : qu'elle le veuille ou non, elle est devenue une résistante, et tout le monde doit prendre conscience du rôle urgent que chacun a à jouer aujourd'hui.
Le constat est sans appel : notre modèle social humaniste sans équivalent de par le monde est en péril, et aucun Français n'a intérêt à ce qu'il périclite. Au nom du bien commun, des libertés et de la solidarité, au nom des défis climatiques à relever, il est plus qu'urgent de reprendre conscience de ce qui nous rassemble en tant que peuple, de redresser la tête ensemble.
Loin de toute violence, il s'agit de réinvestir le débat public, de s'engager dans la société civile, de soutenir la presse indépendante, de redonner corps à la démocratie, de retrouver la noblesse des valeurs d'entraide, de respect et d'amour qui sont le socle du vivre ensemble démocratique.
Ce texte est un appel à l'indignation et à la résistance doublé d'un mode d'emploi pour garder espoir. -
Bouffons ! L'humour est-il un suport de combat ?
Guillaume Meurice, Swann Perisse
- Éditions du Faubourg
- Dialogue
- 11 Avril 2025
- 9782487867147
Dans un dialogue drôle mais sérieux, Guillaume Meurice et Swann Périssé réfléchissent au statut de l'humour dans la société aujourd'hui et nous emmènent plus loin que la sempiternelle question "peut-on rire de tout ?". Les sanctions, qu'elles soient légales ou non, existent et nous montrent qu'on ne peut par rire de tout. Alors pourquoi ? Si l'humour fait autant réagir, c'est qu'il a un pouvoir. Lequel ? L'humour peut-il être dangereux et pour qui ?
Parler des blagues qui coincent, évoquer les interstices de l'humour dans la société, aborder la question des inégalités femmes/hommes dans l'humour, les violences cachées sous l'humour (peut-on séparer l'homme de l'artiste bien sûr, voire puis-je encore rire des blagues d'un humoriste accusé de viol ?). -
Frantz Fanon : Une vie en révolutions
Adam Shatz
- La découverte
- Poches Sciences
- 7 Mai 2025
- 9782348088186
La vie de Frantz Fanon se lit comme un thriller de la décolonisation et de la guerre froide. Elle est aussi un témoignage essentiel des bouleversements politiques et intellectuels du XXe siècle.
Après avoir combattu dans les rangs de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale, Fanon, jeune psychiatre martiniquais charismatique et talentueux, publie à 27 ans
Peau noire, masques blancs, ouvrage prophétique qui s'imposera avec le temps comme un classique. Il approfondit son expérience clinique au centre hospitalier de Saint-Alban (Lozère), berceau d'innovations thérapeutiques qui marqueront profondément sa recherche d'une psychiatrie désaliénée au service des humiliés.
Cette quête de la désaliénation, il la met à l'épreuve de la situation coloniale lorsqu'il est muté en Algérie, à la veille de la guerre de libération. Il s'engage corps et âme dans le combat anticolonial, d'abord à Tunis où il met ses compétences médicales au service du Front de libération nationale (FLN), puis comme ambassadeur itinérant du mouvement en Afrique subsaharienne.
Fauché par une leucémie foudroyante au moment même où paraît son livre le plus célèbre,
Les Damnés de la terre, Fanon meurt le 6 décembre 1961, laissant derrière lui une oeuvre qui suscite depuis soixante ans une multitude d'interprétations et d'appropriations créatrices dans le monde entier.
Servie par la plume élégante d'Adam Shatz, cette biographie politique et intellectuelle s'impose comme un ouvrage de référence. -
Comment se sent-on lorsque les chansons qu'on aime, les films qui nous font rêver, les artistes qu'on admire sont jugés et moqués ? Qu'éprouve-t-on lorsqu'on réalise que ce mépris est la face visible d'un continuum de domination bien plus grand ?
Revenant sur son histoire, Rose Lamy raconte le coût d'une existence déterminée par la classe sociale. La mort prématurée, les emplois aliénants, les déserts sociaux et médicaux... Elle montre tout ce que la figure du beauf et ses avatars permettent d'invisibiliser.
Avec Ascendant beauf, Rose Lamy tisse un récit de la domination culturelle, mais côté dominée. Films, émissions de télévision, livres, souvenirs, elle interroge les formes et les fonctions de ce mépris, porté aussi parfois par le camp politique historique des classes populaires : la gauche. Un essai puissant pour se libérer de cette domination et cesser de (se) trahir.