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Initialement publiés dans Heavy Metal, la version américaine de Métal Hurlant, les strips de the bus furent pendant de nombreuses années un des piliers de la revue. À partir du plus insignifiant des quotidiens - un homme qui attend son bus - Kirchner bâtit un univers désopilant et vertigineux. En 6 ou 8 cases, sans dialogue, cette situation ordinaire bascule dans la quatrième dimension, la ville est transfigurée en un labyrinthe surréaliste. À l'instar de Little Nemo, le bus met en scène un univers de papier abyssal où l'extraordinaire peut surgir de toute part. Les bouches à incendies prennent vie ; un bus sombre dans la délinquance ; l'image est soudain rappelée à sa planitude ; l'horizon vers lequel file le bus n'est plus qu'à une portée de main... Entre exercice oulipien et flânerie ludique, ce joyau surréaliste méconnu aura attendu 25 ans cette première publication en France.
L'ouvrage rassemble l'intégralité des strips réalisés par Paul Kirchner, soit une dizaine de plus que l'édition originale publiée aux États-Unis en 1987 par Ballantine. Paul Kirchner a par ailleurs spécialement écrit une postface, réalisé une nouvelle couverture et diverses illustrations inédites. À noter enfin que parallèlement à cette version française, une édition en version originale a été réalisée.
Né en 1952, Paul Kirchner a longtemps été l'assistant de Wally Wood, dessinateur légendaire notamment connu pour ses publications chez EC comics. Paul Kirchner en a gardé un dessin classique et méticuleux. Il fut également l'auteur dans les années 70 du western psychédélique The Dope Rider, dont certains épisodes sont parus en France dans L'Écho des Savanes.
Ouvrage traduit de l'anglais par Patrick Marcel. -
Les strips de The Bus furent initialement publiés entre 1979 et 1985, oubliés, puis réédités en album par Tanibis en 2012.
30 ans après sa mise au dépôt, alors que le tour semblait bouclé, Le Bus reprend du service. Dépoussiéré, huilé, le véhicule sort du garage, l'homme à l'imperméable se poste à l'arrêt. C'est reparti pour un tour ! Les failles spatio-temporelles et les incursions incongrues du fantastique parasitent de nouveau avec brio et inventivité ce trajet routinier vers l'inconnu.
Le Bus 2 est plus que jamais une porte vers tous les possibles : à son approche la réalité vacille, les dimensions s'entremêlent, les rôles s'inver-sent. Si le bus en lui-même est toujours le même, quelques détails, comme les téléphones « intelligents » et le look des passagers, ancrent ces histoires dans le XXIe siècle. Mais on saisit surtout que l'humour absurde de Paul Kirchner est d'une vitalité indémodable. L'artiste se joue des époques, ajoutant à ses strips une pointe de mélancolie qui les rend encore plus percutants. Son univers, sous l'incidence croisée des ta-bleaux de Magritte, de la série télévisée La Quatrième Dimension ou encore des pastiches de Mad Magazine, n'a pas pris une ride.
Le Bus avait été retenu dans la sélection Patrimoine du festival d'Angoulême en 2013.
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Trente ans après une première salve d'aventures (voir l'anthologie En attendant l'Apocalypse), Dope Rider remonte en selle pour une série de récits en une planche. Le cow-boy fétiche de Paul Kirchner est resté le même, ses activités se résumant essentiellement à rouler des joints, fumer des bongs, ou encore courir après ses hallucinations dans des rêveries métaphysiques... Mais de fréquentes déchirures dans la trame de la réalité conduiront Dope Rider à croiser sur sa route aussi bien John Wayne que les Loney Toones, à participer à la mission Appollo 11, ou encore à voyager dans des versions revues et corrigées de la Batmobile et du sous-marin jaune des Beatles.
Se jouant de la perspective comme de la langue et des barrières culturelles, ces planches sont pour Paul Kirchner l'occasion d'inventer des paysages oniriques originaux tout en convoquant une multiplicité de références, issues aussi bien de la culture pop récente que de la contre-culture hippie, des cosmogonies amérindiennes que de l'âge d'or des années 1950. Comme si le projet-même était un prétexte pour revisiter le patrimoine mythologique américain, dans toute sa diversité.
Quoiqu'il en soit, Dope Rider ne s'amuse (et n'amuse) jamais autant que lorsque qu'il renvoie dos-à-dos des élucubrations new age et la réalité, semblant pointer l'absurdité de toute chose. Dope Rider se moque de tout et reste finalement très humain dans son attachement pragmatique à la satisfaction de son besoin de base : se défoncer.
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Dope Rider is back in town! After a 30-year hiatus, Paul Kirchner brought back to life his iconic, bony stoner hero whose first adventures were a staple of the psychedelic counter-culture magazine High Times in the 1970s and 1980s.
The new stories collected in this book were all created after 2015 and despite the years, Dope Rider has stayed essentially the same, still smoking his ever-present joint, getting high and chasing metaphysical dragons through whimsical realities in meticulously illustrated and colorful one-page adventures. Fans of the original Dope Rider comics will still find the bold graphical innovations, dubious puns and wild dreamscapes inspired by classical painting and western movies that were some of Dope Rider's trademark.
This time though, Kirchner draws from a much larger panel of influences, including modern pop - and pot - culture (lines and characters from Star Wars as well as references to Denver as the US weed capital can be found here and there) and a wider range of artistic references, from Alice in Wonderland to 2001: A Space Odyssey to Ed Roth's Kustom Kulture. Native American culture and mythology, only hinted at in the classic adventures, is also much more present in the form of Chief, one of Dope Rider's new sidekicks. Kirchner's playful, tongue-in-cheek humor binds together all these influences into stories that mock both the mundane and the nonsensical alike.
Paul Kirchner lives in Connecticut. He started his career in the 1970s as an assistant to Wally Wood. His original Dope Rider stories are collected among other early works in the book Awaiting the Collapse. He also created the bus, a surrealistic monthly strip published in Heavy Metal magazine from 1979 to 1985 and illustrated the graphic detective novel Murder by Remote Control written by Janwillem van de Wetering. Paul Kirchner went back to comics during the 2010s with the bus 2 in 2015 and Hieronymus & Bosch in 2018.
He continues to insist he has never used drugs, not even for research purposes.