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Misma
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Oppression, vertiges, hyperventilation, douleurs thoraciques, palpitations cardiaques... Vos jambes se dérobent et la peur s'empare de vous. Vous la sentez qui s'enracine, elle pousse de l'intérieur, se ramifie dans tout votre corps...
Vous n'allez pas mourir, rassurez-vous. C'est juste une crise d'angoisse. Cueillez ces peurs, coupez les tiges, mettez-les dans un vase et vous obtiendrez, vous verrez, un bien joli bouquet.
La remède est testé et approuvé par Nando von Arb, qui a réussi à contenir ses peurs dans ce livre de plus de 400 pages : la peur du noir, la peur de l'échec, la peur de la solitude, la peur des autres et de la pression sociale, la peur de la maladie, de la mort... Sujet dès l'enfance aux troubles anxieux et aux crises de panique, l'auteur suisse a trouvé dans le dessin un refuge et une thérapie. Dans BOUQUET DE PEURS, il tente d'identifier les causes de ce mal universel et partage avec courage sa propre expérience avec honnêteté, autodérision et un langage visuel unique. Les pages aux dessins expressifs, alternant noir et blanc et couleurs psychédéliques, s'admirent comme des tabeaux et sont la preuve que l'art peut transformer nos maux en quelque chose de beau. -
Mike Dioguardi, apprenti boucher de Brooklyn, profite du fait qu'il porte le même nom que le mafieux John Dioguardi pour se faire passer pour un membre de sa famille et entrer dans le monde des «affaires». Devenu cadre supérieur d'une banque, ce nouveau poste lui permet de blanchir de l'argent et de se dédier au trafic de drogue, à la vente de voitures volées et au meurtre commandité. L'efficacité de Mike et sa bande de truands, qui travaillent à leur compte, attire l'attention de Don Tonino, un important membre de la mafia sicilienne qui décide de le parrainer. Mike Dioguardi va alors être admis au sein de la «Onorata Societa» malgré son origine calabraise et va se confronter à un monde bien plus violent et dangereux. Il gagnera une certaine notoriété en raison de la méthode d'élimination de ses ennemis appelée « Méthode Gemini » du nom du bar à l'arrière duquel il tuait et dépeçait ses victimes. Mais sa chute sera tout aussi rapide que son ascension dans le milieu du crime new-yorkais. Inspiré de la vraie vie du gangster italo-américain et tueur de sang froid Roy DeMeo, l'auteur espagnol Magius nous plonge au coeur de la mafia new yorkaise des années 70 avec un récit de genre et des dialogues dans le pur style du film Les Affranchis de Scorcese.
Avec une utilisation des couleurs primaires jaune-bleu-rouge qui évoquent le pop art et un dessin ligne claire à la sauce pulp, il invente une esthétique rétro et électrique qui colle parfaitement à l'ambiance de l'époque. Corruption, assassinats, hémoglobine, drogue, prostitution...
Tous les ingrédients sont réunis dans ce surprenant et singulier album LA MÉTHODE GEMINI qui deviendra assurément LA référence en matière de BD de gangsters ! -
" Un murmure, un frisson, l'étrange silence de la nature... ".
ORLANDO, jeune poète un peu efféminé, écrit de la poésie au sommet de sa colline, et c'est la seule chose qui compte pour lui. Un jour sa mère décide de l'envoyer à la cour du roi pour qu'il devienne " un homme digne et viril "... Si elle savait ! Ayant toujours pour but, et pour guide, l'écriture et la poésie, Orlando va effectuer un voyage initiatique et être confronté à toutes sortes d'aventures et d'expériences surprenantes.
En adaptant à sa sauce le roman ORLANDO de Virginia Woolf, Delphine Panique présente un album léger et drôle, qui mêle à la fois références à la littérature, à la culture populaire et aux récits de voyage tout en questionnant au passage le genre et la sexualité. Longtemps épuisé, le tout premier album de Delphine Panique chez Misma fait peau neuve dans une nouvelle édition agrémentée de pages en couleurs dans lesquelles l'autrice revient sur son rapport à l'oeuvre de Virginia Woolf et sur sa manière si particulière d'adapter ce roman.
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" Ah les voyages ! Aux rivages lointains, aux rêves incertains, que c'est beau les voyages ! " chantait Barbara. Mais il faut bien le dire, durant cette année 2020, les voyageurs, ceux qui se ressourcent auprès de paysages, de senteurs, de saveurs inconnues, ont été bien malmenés. Heureusement, en 2021 " Un beau voyage ", de Delphine Panique, arrive pour leur venir en aide ! Comment faire pour voyager lorsqu'on est bloqués ? Imaginons-nous, en mer, pendant un calme plat : pas de vent, pas de courant.
Le navire, telle une souche morte, est immobilisé. Que faire, à part imaginer les îles qu'on pourrait accoster, les terres qu'on souhaiterait aborder ? Que faire, à part évoquer diverses légendes marines et autres monstres aquatiques ? Que faire, à part se raconter des aventures passées, et, pourquoi pas, futures ? Tant que vous resterez calme, tant qu'il vous restera des vivres, tout ira bien... Et après ? Après Orlando, fausse adaptation littéraire, et En temps de guerre, chronique historique douteuse, Delphine Panique revient chez Misma, son éditeur originel, pour s'attaquer au genre du récit de voyage en mer, et, comme à son habitude, le détourner.
Son voyage sera donc immobile. Les protagonistes ont beau être sur un bateau à voile, ou quelque chose qui y ressemble, ils sont bloqués. Ils ne peuvent qu'imaginer. Dès lors, Delphine Panique, au travers d'une longue discussion entre le Capitaine et son mousse Béber, développe tout un imaginaire traditionnel et référencé sur le voyage en mer : îles inconnues, naufrages, tempêtes, pêche à la baleine, monstres marins et autres créatures des profondeurs.
Mais petit à petit, malgré leurs joyeuses rêveries, les deux protagonistes vont faire face à l'angoisse de la solitude, de l'inconnu, et laisser apparaître leurs faiblesses et leurs peurs devant la force des éléments qui les entourent, devant l'immense et secrète monstruosité de l'océan... Pour ce nouvel album, Delphine Panique accentue brutalement le minimalisme de son dessin et de sa mise en scène.
Horizon plat, dessins géométriques tirant vers l'abstraction, pour un récit dénué d'actions mais ponctué de dialogues truculents et de curieux paysages imaginaires qui invitent le lecteur à la rêverie, à la divagation, au voyage.
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Si les objets pouvaient parler, ils en auraient de belles à raconter ! Une première rencontre dans un bar, un dîner romantique aux chandelles, une torride étreinte sous la couette, une scène de ménage explosive, une douloureuse séparation... Ils sont les témoins numéro un de nos mascarades quotidiennes. Mais finalement, qui sait ce qu'il se passe une fois qu'on a le dos tourné. Et si tous les objets qui nous entourent avaient une âme ? Et si eux aussi étaient animés par les mêmes désirs ? Dorothée de Monfreid s'est faite toute petite dans un coin et elle a tout vu tout entendu ! Un feu de cheminée qui chauffe une bûche, un timbre qui vole un baiser à une enveloppe, une tasse qui multiplie les aventures d'un soir avec des sachets de thé, une paire de chaussettes qui se sépare pour un slip, des légos qui s'emboîtent dans toutes les positions, etc... etc... On ne présente plus Dorothée de Monfreid !Autrice et illustratrice de plus d'une cinquantaine de livres pour enfants publiés pour la plupart à L'École des Loisirs, Dorothée a pour habitude de peupler ses albums de toutous, de chats, d'éléphants ou de crocodiles. Pour LES CHOSES DE L'AMOUR, les êtres vivants ne lui suffisent plus, elle décide de s'amuser avec les objets. Cette série de strips est initiée en 2017 pour le journal grand format MON LAPIN QUOTIDIEN de L'Association. Elle offre aux lecteurs une parodie drôle, fantaisiste et terriblement sensuelle des comportements amoureux humains. Depuis, elle a continué à dessiner tout un tas d'autres strips qui viennent former ce petit guide de l'Amour chez Misma dans lequel chacun chacune se reconnaîtra (que ce soit sous la forme d'un grille-pain, d'un verre de vin, d'une lampe de chevet ou tout autre objet du quotidien).
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Le petit Nando n'a pas un, ni deux, mais trois papas !?Le premier, son père biologique, s'est séparé de sa mère alors qu'il n'avait pas deux ans. Amateur d'art, il emmène souvent le petit Nando dans les musées pour contempler les peintures et sculptures. Le deuxième, Kiko, ex-compagnon de sa maman et père de sa plus grande soeur, rend régulièrement visite à la petite famille et adore divertir les enfants avec ses jeux et ses pitreries.
Le troisième, Zélo, est le partenaire actuel de sa mère qui vit avec eux.
Le petit garçon va grandir entouré de ces trois figures paternelles qui vont l'initier à l'art, lui transmettre la passion du dessin et l'aider à se construire.
Qui ose encore dire qu'une famille se résume à un papa, une maman ?? Avec 3 PAPAS, Nando Von Arb prouve qu'il existe bien différentes formes de famille. Dans ce livre autobiographique, il raconte son enfance passée auprès d'une maman triste et de trois hommes. Trois modèles masculins qui ont compté chacun à leur manière dans le développement du jeune garçon. L'histoire est racontée à travers le regard du petit Nando dont la représentation semble tout droit sorti d'un dessin d'enfant (un bonhomme patate avec deux points pour les yeux et deux traits pour les bras). Avec ce dessin à la force primitive et cet univers allégorique très personnel , Nando Von Arb nous ouvre grand les bras de son enfance et nous touche en plein coeur !
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En Corée, lorsqu'on rêve que l'on perd une dent, cela signifie que quelqu'un va mourir dans la famille. Peu de temps après avoir fait ce rêve, Yoon-Sun reçoit un coup de téléphone qui l'avertit du décès de son cousin dans un accident de voiture.
À ce moment-là, elle est en France, loin de son pays natal, et l'annonce de cette disparition va réveiller des souvenirs enfouis. En premier lieu celui de son père, emporté dix-sept ans plus tôt par une crise cardiaque au volant de sa voiture... Né d'un besoin presque vital d'extérioriser ses émotions, Yoon-Sun Park se lance dans l'écriture d'un journal dans lequel elle convoque ses souvenirs en Corée du Sud.
Chaque enterrement est alors le point de départ d'une chronique où sont décrites non seulement les coutumes et traditions coréennes, mais aussi les querelles de famille et les non-dits. Sans jamais tomber dans le pathos, elle aborde le thème de la mort avec une infinie délicatesse et une immense pudeur et parvient à rendre son expérience universelle. Dans ce journal, elle dévoile un style beaucoup plus abouti, tout en retenu, pour coller au mieux aux émotions de son sujet. Son dessin subtil, souligné de légers lavis de gris, immortalise d'émouvantes tranches de vie et tente de figer les souvenirs évanescents de ces douloureuses épreuves. Sans doute une façon pour elle de faire face à la mort et de mieux la défier.
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Après avoir travaillé jusqu'à l'épuisement total dans les studios Disney, Walt sombre dans une pro-fonde dérive : il se laisse aller, ne se nourrit plus et finit par perdre complètement la tête. Sa femme Liliane décide de prendre les choses en main et l'amène à la Clinique Von Spatz. Située sur les magni-fiques collines de Santa Monica, cette maison de santé réputée accueille des grands noms de l'Art en crise ou en surmenage en vue d'une réinsertion artistique. Encadrés par des psychiatres compétents, les patients suivent un programme précis : art thérapie, séances de groupe, coaching personnel, ateliers de bd, expositions, mais aussi alimentation des pingouins, dressage des faucons, etc, etc. Anna Haifisch, artiste elle-même, connait bien les affres de la création et s'en amuse ici. Sa Clinique Von Spatz est le reflet du monde de l'Art avec ses doutes, ses frustrations, ses échecs. On ne s'éton-nera même pas de croiser parmi ses patients, Tomi Ungerer et Saul Steinberg, venus ici comme Walt soigner leur mal-être artistique. Anna Haifisch, elle, a trouvé son antidote contre l'ennui. Elle joue avec l'espace, les formes, les cadrages. Son sens de l'épuration et l'omniprésence du blanc dans ses cases évoque sans cesse l'angoisse de la page blanche. Et si les couleurs chatoyantes aux tons pri-maires donnent une tonalité optimiste à l'album, le dessin tout en fébrilité, à la plume, est là pour rappeler que la guérison ne tient qu'à un fil et qu'il faudra beaucoup de patience...
Ça tombe bien, Clinique Von Spatz est un petit paradis pour artistes où l'on prend le temps de laisser venir l'inspiration.