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Début du XXè siècle, quelque part en Europe centrale. La jeune Ada vit seule avec son père, un bûcheron aussi rustre qu'autoritaire. Le talent et la curiosité de la fillette pour la peinture ne font qu'attiser la colère et le mépris du père. Consciente que l'affrontement n'est pas une option, Ada fait mine de se soumettre à l'autorité paternelle, pour mieux, secrètement, s'adonner à sa passion. Pour autant, l'orage se prépare au loin et il sera difficile d'y échapper.
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C'est l'histoire d'un homme, jeune, qui se nourrit d'un croissant par jour. Simplement parce qu'il n'arrive pas à joindre les deux bouts. Demain, il sait qu'il dépassera son découvert autorisé de 400 euros à la banque. Il cherche une solution à ce problème. Ce faisant, il déambule dans la ville, occasion de réflexions, de rêveries, de souvenirs, mais aussi de rencontres. L'histoire est partagée en trois jours: aujourd'hui, hier, avant-hier.
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A Paris, une corneille est témoin d'un attentat terroriste. Se remémorant l'anecdote selon laquelle Rod Taylor, l'acteur principal des Oiseaux d'Hitchcock, aurait durant tout le tournage été harcelé par l'une des corneilles utilisées pour le film, Giacomo Nanni part du postulat selon lequel l'animal est capable didentifier et de se souvenir des visages humains. De là, il imagine l'une delles en témoin des préparatifs d'attentat de la filière jihadiste dite "des Buttes-Chaumont" , suspecte des attentats survenus en France en janvier 2015.
Il reprend pour ce faire le procédé si original et poétique déployé dans Acte de Dieu de l'enchaînement et du croisement des regards et points de vue. La vision d'une corneille a la même valeur que celle d'une petite fille, le Parc des Buttes-Chaumont comme le piège à corneilles deviennent des protagonistes à part entière. Selon Giacomo Nanni, le but de cette histoire n'est "pas seulement de raconter la violence d'un attentat terroriste, mais aussi d'évoquer la brutalité des faits par rapport à linvention littéraire et artistique" .
Comme d'habitude chez Nanni, cette évocation est d'une subtilité et d'une poésie rares.
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Sur fond de football et de cinéma, une belle histoire de résistance dans le Brésil des années 1950.
São Paulo, Brésil, 1950.
Les préparatifs de la Coupe du monde de football battent leur plein, la première depuis la guerre. Vera et Luiz vivent des jours paisibles avec leur père Jorge, cheminot. Le jeune Luiz partage son temps entre l'école, le foot, le cinéma dont il raffole, et son ami Mario, un jeune boulanger émigré d'Italie au Brésil, comme bien d'autres depuis la fin de la guerre et la libération de l'Italie fasciste.
Mais un terrible accident vient bouleverser leurs vies : Jorge, le père, est renversé et tué par le déraillement d'un train. L'enquête révèle qu'un défaut d'entretien des rails est à l'origine de l'accident. En signe de protestation, les cheminots décident de cesser le travail, mais la société qui les emploie envoie des briseurs de grève réprimer violemment ce mouvement de contestation. De leur côté, les enfants de Jorge subissent intimidation et menaces...
Une histoire simple et belle de résistance et de lutte, du pauvre contre le riche, du faible contre le puissant. Andrea Campanella a réalisé là un scénario généreux et sensible, que la ligne claire d'Anthony Mazza sert à merveille. Un bel hommage aux films néoréalistes de l'époque...
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Kokoro, c'est la rencontre d'Igort avec quelques-uns des plus importants représentants de la culture japonaise, de Ryuichi Sakamoto (oscarisé pour la musique du Dernier Empereur de Bertolucci) à Katsuhiro Otomo (créateur d'Akira) en passant par Rumiko Takahashi (reine du manga). Un dialogue fluide et passionnnant sous forme de carnet de voyage entre des hommes et des femmes à la sensibilité à cheval entre Orient et Occident, au talent inspiré par les grands classiques et résolument tourné vers la modernité.
S'interrogeant sur les formes et le sens de la présence, dans la culture japonaise contemporaine, des esprits et des divinités traditionnels, des cérémonies et des rites ancestraux, Igort réalise là un véritable dictionnaire amoureux du Pays du Soleil levant. Et explore, au travers d'Ozu, Hokusai ou Tsuge, la musique secrète d'un Japon sublimé.