Fromages : permis de puer !
À l'occasion des dix ans de 180 °C, nous ouvrons cette nouvelle collection thématique par une plongée dans le monde du fromage, dont la diversité et l'aura patrimoniale sont particulièrement vigoureuses en France. Le pays des 365 à 365 000 fromages - selon les sources - n'a certes pas le monopole du (bon) goût, mais c'est ici qu'est apparu au XIXe siècle, d'après le géographe Gilles Fumey, le rituel du plateau de fromages servis à table : une habitude à rebours des autres pays où ils sont traditionnellement utilisés comme ingrédients. Que tous les dieux des pâtes fraîches, dures, fleuries, lavées, persillées et même molles soient loués, la culinarisation du frometon est également à l'oeuvre en France. Delphine s'est surpassée avec ses recettes spéciales #summerbody. Promis, le prochain numéro sera végétal !
On a tous un ingrédient fétiche : un indispensable de la cuisine du quotidien ou un produit dont on attend avec impatience la saison du retour sur les étals ou dans nos assiettes de fête.
S'adonner au culte de ce produit en prenant le temps du détail et de la digression, c'est la nouvelle mission que nous nous sommes donnée.
C'eût été « vraiment trop injuste » de le laisser cantonné au rôle d'adjuvant qu'il endosse d'ordinaire, c'est pourquoi l'oeuf, loin de l'image lisse et banale qui lui colle à la coquille, s'impose comme le héros culinaire du premier titre de cette collection monomaniaque.
On attribue à l'artiste et illustrateur américain, John G Tullius, la citation suivante : « neuf personnes sur dix aiment le chocolat ; la dixième ment ». Il était donc normal pour ce numéro d'hiver, que nous nous penchions sur ce met réconfortant qui fait presque l'unanimité, le chocolat. Pas ou peu de polémiques dans ce dossier mais essentiellement, des recettes, des reportages et beaucoup de pédagogie autour du cacao. Les recettes du Home Made de Delphine sont donc exceptionnellement consacrées au chocolat pendant que le Lexique nous dit tout sur le cacao de A comme arôme à X comme xocoatl. Dans Le Grand Entretien, Nicolas Berger, artiste de la torréfaction installé à deux pas de Paris, nous explique ce que les professionnels attendent aujourd'hui d'un sourceur comme lui et quels chocolats, le grand public goûtera demain. Dans la banlieue de Lille, reportage chez Antoine et Candice, à la tête d'Encuentro. Ils ont débuté à Montreuil, nous les retrouvons quelques années plus tard dans un ancien site industriel métamorphosé en manufacture où ils ne produisent que des tablettes bio en bean to bear qui se traduit par « de la fève à la tablette ». C'est incontestablement la nouvelle mode dans le monde du chocolat et la spécialiste du chocolat, Eri Ikezi, nous l'explique parfaitement dans une rubrique entièrement consacrée à ce phénomène qui anime la jeune génération de chocolatiers.
À l'ère du tout industriel et du suremballage, Le Grand Garde-manger de 180 °C vous invite à limiter votre impact environnemental, faire des économies, et reprendre en main le contenu de votre assiette, pour devenir (presque) 100 % autonome en cuisine ! Objectifs : plus de goût, moins d'emballages, et la satisfaction de savoir concocter des préparations traditionnelles dont beaucoup ont disparu des livres de cuisine.
Grâce à des explications précises et des recettes illustrées, vous apprendrez à élaborer vous-même les différents produits de votre garde-manger, ainsi qu'à les conserver durablement, pour dire stop au gâchis. De la tapenade aux sardines à l'huile, de la pâte à tartiner au thé glacé, en passant par la moutarde, le ketchup ou la chapelure, le fait maison n'aura plus de secrets pour vous !
Septembre 2022 : ça s'active chez les vignerons, chez les cavistes et chez les libraires.
Les premiers récoltent le fruit d'une année de travail encore perturbée par les nuits de gel du mois d'avril. Les deuxièmes se préparent pour les traditionnelles foires aux vins qui ne sont plus, depuis longtemps, réservées aux enseignes de la grande distribution, mais désormais aux cavistes indépendants et aux caves à manger. Enfin, les troisièmes font de la place dans leurs rayons pour accueillir le #2 du Spécial Vins de 180°C. Comme pour les vignerons, il a nécessité un an de travail, un an au coeur des vendanges, des périodes de taille, des séances de dégustation et des mises en bouteille. Un an passé entre Chablis et Fleurie, entre Hermitage et Bordeaux, entre Moselle et Landes.
Depuis quelques années, lorsque l'on parle de viande, tout le monde s'accorde à penser qu'il est temps, pour l'avenir de notre planète, d'en manger moins mais mieux. Mais qu'en est-il du poisson ? Un chiffre effraie : 34,2 % des stocks mondiaux de poissons sont aujourd'hui surexploités. C'est trois fois plus que dans les années 1970. Est-ce à dire que les poissons sont menacés ? Oui et tous les spécialistes s'accordent pour deux raisons principales. La première, le réchauffement de l'eau qui induit que certaines espèces ne survivront pas pendant que d'autres changeront d'habitat. La seconde, la surpêche qui met en danger de nombreuses espèces le merlu, le cabillaud, la sole, le chinchard ou le bar. Dans Le Grand Entretien, le chef 3 étoiles Michelin, Christopher Coutanceau souligne qu'il ne faut pas acheter n'importe quoi et n'importe quand. Il existe des saisons et il faut les respecter.
Et que penser des labels qui nous donnent bonne conscience ? Certains ne sont qu'une supercherie marketing et la rubrique « Le Vrai du Faux » les décrit un à un.
Faut-il alors se tourner vers les poissons d'élevage ? C'est la question posée dans « Le Torchon Brûle ». Si des efforts ont été faits dans certaines filières, un chiffre interpelle : pour produire un kilo de daurade, de bar ou de saumon, il faut 3 à 4 kilos de farine de poissons sauvages... on en revient au point de départ, la surpêche !
Nombreux sont les chefs de cuisine, les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs, les maraichers à défendre une agriculture du vivant, celle qui privilégie les cycles naturels, respecte la biodiversité et préserve les ressources naturelles. Soucieux de proposer ou de cuisiner des produits sains et goûteux, ces hommes et ces femmes militent pour développer l'agroécologie, les sols vivants ou l'agroforesterie. Pour comprendre ces termes nouveaux et les engagements qui en découlent, nous avons donné la parole à 4 d'entre eux, Marc André Sélosse, biologiste et professeur au Museum national d'Histoire naturelle infatigable défenseur de la biodiversité dans les sols qui aime souligner à quel point cette fine couche de terre, méconnue, joue un rôle primordial pour l'équilibre de la nature, Edouard Stalin de la Ferme de la Mare des Rufaux en Normandie, maraîcher qui a débuté sur des sols morts et qui par ses méthodes, a totalement retrouvé de la biodiversité dans ses sols et dans sa végétation, Bruno Verjus, chef étoilé Michelin à Paris qui rappelle que cuisiner, c'est ne jamais quitter des yeux le vivant et enfin, Luis Barraud, consultant en transition écologique qui accompagne les agriculteurs désireux de changer de paradigme. À ces rencontres essentielles pour comprendre l'agriculture et la nourriture du vivant, nos journalistes ont enquêté sur les vins vivants, le scandale des semences ou l'intérêt de la fermentation dans le vivant.
Dans ce tout nouveau numéro, le fromage passe au crible de notre dossier spécial !
Vous êtes plutôt fromage pasteurisé ou fromage au lait cru ? Chez 180°C, nous sommes évidemment de grands défenseurs de la seconde catégorie et dès le début de ce dossier, nous essayons de comprendre pourquoi les fromages au lait cru sont régulièrement attaqués. S'il est un fromage qui a dû aussi batailler face aux géants de l'agro-alimentaire, c'est incontestablement le camembert au lait cru. Le député Richard Ramos dans Le Grand Entretien, revient sur cette guerre qu'il a menée... et gagné. Au coeur de cette bataille, l'INAO, l'Institut national de l'origine et de la qualité, dont on se demande, dans ce dossier, quel est son rôle aujourd'hui et ses pouvoirs pour éviter que demain, dans une autre région française, les artisans producteurs ne se retrouvent démunis face aux groupes industriels. À ce sujet, il est un producteur dans le Jura qui a décidé de travailler comme bon lui semble. Sylvain Robez-Masson est le dernier producteur de comté à l'ancienne et au feu de bois sur la commune de Thoiria. S'il ne produit qu'une meule par jour, elle est préparée dans les règles de l'art comme les recettes de fromages maison qui se sont glissées dans ce dossier spécial.
Tout cela n'étant bien évidemment qu'un simple avant-gôut de ce qui vous attend au menu de ces 192 pages !
Dans ce tout nouveau numéro, le sucre passe au crible de notre dossier spécial !
La bière, le pain blanc, la charcuterie, le sel, les fromages fondus... Parmi les aliments qui provoquent l'ire des nutritionnistes et autres professionnels de la santé, il en est un qui concentre tout particulièrement leurs foudres : le sucre. Modes de production, transformation et utilisation dans l'agro-alimentaire, à la lueur de notre dossier spécial vous découvrirez que le problème n'est peut-être pas tant le sucre que l'usage qu'on en fait... Au menu également, partez à la découverte d'un élevage très confidentiel, celui des pigeonneaux de la haute cour du Tarn. Dans le Cantal, rencontre avec le double-étoilé Michelin Serge Vieira, qui défend sa vision d'une gastronomie responsable en s'appuyant sur un maillage de producteurs locaux. Puis on vous emmène à la mer, en Normandie, suivre la trace d'un pêcheur à pied «professionnel»... Si si, c'est un vrai métier ! La Saint-Jacques sera de la fête, d'autant qu'elle est de saison, du coup, la rédaction vous propose de la décliner en recettes, à la sauce 180°C. Notre rubrique home-made, tout comme celle du Marché 180°C, chanteront elles aussi en recette les couleurs de l'hiver. Enfin, un détour par Sancerre pour se familiariser avec les figures et domaines incontournables de ce grand classique ligérien.
Tout cela n'étant bien évidemment qu'un simple avant-gôut de ce qui vous attend au menu de ces 192 pages !
Cuisine et descendance.
La culture du bon goût et la passion de la cuisine sont des valeurs qui peuvent se transmettre dès le plus jeune âge, en famille. Si plaisir et partage sont au menu, cuisiner à plusieurs mains - notamment avec celles des enfants - demande également de l'organisation et de la patience. Pour ce Traité de Miamologie en famille l'équipe de la revue 180°C, avec tout le savoir-faire de Delphine Brunet, a imaginé un ouvrage didactique de 192 pages qui livre enfin toutes les clés pour cuisiner sereinement avec ses marmots. Outre les 60 idées recettes inédites classées par mois, imaginées pour transmettre aux enfants le goût des bonnes choses, des bons produits, simples et de saison, l'ouvrage mêle leçons de choses et commandements pour bien cuisiner et propose des outils bien pensés comme un calendrier des saisons fruits et légumes, un mémo sur les mesures, une liste des ustensiles indispensables à l'apprenti gourmand... Et bien d'autres choses encore à découvrir dans les pages de ce grimoire culinaire à partager en famille !
Pour ce nouveau numéro, la viande passe au grill de notre dossier spécial ! Évolution de la consommation, des mentalités et des métiers liés à la viande, impact écologique, solutions alternatives plus ou moins bonnes, un point sur le galvaudage en règle de l'appellation «steak» et même un peu d'histoire avec les archives de bruno Fuligni... Dans un tout autre registre, rencontre avec un chef contemplatif, Loïc Villemin, passé maître dans l'art de traquer les déchets pour les mettre au service d'une gastronomie étoilée abordable. Un reportage sur le retour en grâce d'une volaille qui a bien failli disparaître de notre bestiaire : la dinde rouge des Ardennes. Un autre rescapé, celui-ci au rayon des très en vogue légumineuses, avec le haricot de Soissons. Une halte en Aveyron, à la découverte de cette poignée de vignerons qui sont en train d'inscrire le vignoble comme l'une des révélations de ces derniers millésimes. Et puis, comme toujours, un peu de mise en pratique avec les recettes du Marché 180°C qui se pare de ses plus belles couleurs d'automne, mais aussi celles du Home-made ou encore de la rubrique Bistronomie qui met à l'honneur Gaëtan Coculo, chef du restaurant engagé L'Avant-Poste...
180°C Spécial vins, la nouvelle mouture de la revue 12°5 !
Si notre jajazine change de nom pour rejoindre la galaxie 180°C, la signature, elle, reste la même :
«des raisins et des hommes», ou la promesse de faire voyager simples profanes et amateurs endurcis autour de cette vinosphère engagée, celle qui défend les vins vivants, 100% pur jus. Désormais annuel, ce spécial vins, enrichi de 16 pages, se veut une production qui prend le temps. Le temps de la découverte, de la rencontre, de l'échange, du partage. Au menu entre autres de ce millésime 2021, un petit tour en Gironde à la découverte du domaine Château Le Puy, un tour de vignes qui met à l'honneur la Savoie et ses vignerons nouvelle génération. Une rencontre avec les frères Soulier dont le projet viticole s'articule autour de la quête et de l'héritage. Une balade entre les rangs d'un domaine d'exception, celui de Château Rayas, puis on vous brosse le portrait du colosse alsacien, Olivier Humbrecht... Mais aussi une pétillante sélection de vins en vue des fêtes de fin d'année, une cave à manger bien remplie avec du Morbier, du pâté croûte, des rillettes de maquereau... Et bien d'autres choses encore à découvrir au fil de ces 192 pages.
Le printemps est de retour, 180°C aussi !
Dans ce tout nouveau numéro qui revêt ses couleurs de printemps, la rédaction vous a notamment concocté un dossier spécial de 35 pages sur "Le coût du goût" : illusion de la bonne affaire sur les prix bas, coûts cachés de la mal bouffe, inégale répartition de la valeur de notre alimentation, état des lieux du monde agricole, perspectives... Entre interview, reportages et coups de gueule, on vous explique comment et pourquoi, producteurs et consommateurs sont toujours les grands perdants face aux industriels et autres distributeurs. Au menu également, le portrait de Nolwenn Corre, première femme chef étoilée dans le Finistère. Puis on vous emmène ""Chez Céline », à Dieppe, un atelier de fumage traditionnel qui s'est fait une spécialité des produits de la mer délicatement fumés. À suivre, dans la Nièvre, nous nous sommes immiscés dans le quotidien très sport d'une vétérinaire de campagne. Un détour par Bourgueil, à la rencontre de son cépage emblématique : le cabernet franc. Mais aussi notre sélection de produits du Marché avec un florilège de recettes printanières, un peu de bistronomie avec les recettes d'Ouréa, à Marseille, sans oublier les incontournables Home-made et Divin quotidien qui chanteront eux-aussi en recettes le retour des beaux-jours.
Fondée en 2013 la revue 180°C est un projet collectif formé autour d'une vision différente de l'édition culinaire : indépendante, engagée, sincère et sans autre contrainte que celle de se faire plaisir. Et de vous faire partager ce plaisir...Elle vous propose depuis sa création un contenu qui panache savamment reportages, recettes et sujets culture.
Un numéro d'été qui croustille !
Pour ce tout nouveau numéro de la revue culture-food, la rédaction vous propose entre autres un dossier spécial intégralement consacré au pain, pour tout savoir et tout comprendre de ce produit emblématique de l'alimentation à la française, avec : un peu d'histoire, un grand entretien avec Roland Feuillas, un focus sur la qualité des blés, le portrait d'un artisan passé maîtres zen dans la fabrication du «vrai» pain de campagne, un précis sur les enjeux politiques liés au pain... Au menu également, mais dans un tout autre registre, rencontre dans Le Perche avec le chef Guillaume Foucault, un héritage culinaire consacré à l'inclassable Jean Bardet et bien sûr, toutes nos inimitables recettes de saison proposées dans nos rubriques Home-made, Divin quotidien et autres...
Juste un avant-goût de ce qui vous attend à la lecture de ces 192 pages !
Fondée en 2013 la revue 180°C est un projet collectif formé autour d'une vision différente de l'édition culinaire : indépendante, engagée, sincère et sans autre contrainte que celle de se faire plaisir. Et de vous faire partager ce plaisir...Elle vous propose depuis sa création un contenu qui panache savamment reportages, recettes et sujets culture.
L'hiver, contrairement aux idées reçues, est une source infinie d'inspiration en cuisine. C'est une saison riche et enthousiasmante grâce à la variété de légumes disponibles, un foisonnement de goûts et de couleurs : courges, radis, betteraves, poireaux, carottes, choux... Tout le monde peut y trouver son compte. Alors, pourquoi ne pas les remettre au centre de nos repas ? C'est ce que propose cet ouvrage à travers la présentation de 17 familles de légumes d'hiver, des recettes flexitariennes les mettant en scène et des interviews de professionnels apportant leurs lumières sur les bienfaits de ces aliments. Comme le dit le chef MOF Eric Trochon dans la préface de l'ouvrage : «ce livre est un bréviaire pour tous les amoureux des légumes : lisez-le avec passion, utilisez-le !»
De quoi passer l'hiver !
Dans ce nouveau numéro, à dévorer au coin du feu, ou sous la couverture chauffante, retrouvez tous les ingrédients de notre inimitable recette, 1/3 reportages, 1/3 recettes, 1/3 bouillon de culture. Au menu entre autres : la revanche des femmes dans l'agriculture française, un reportage sur le dernier cru des langres, le portrait du chef Christophe Aribert, un entretien autour du militantisme en cuisine avec le chef Thierry Marx. À découvrir aussi, une réflexion autour de la crise sanitaire et ses surprenants effets sur les circuits-courts, un point sur la manière dont l'urgence climatique bouleverse notre système agricole. À suivre, des recettes franchouillardes spéciales hiver qui tiennent au corps, notre inimitable marché et ses recettes 100% de saison, le home-made de Delphine... Et bien d'autres choses encore.
Comme toujours, il y a dans ce numéro des reportages sur des hommes et des femmes de goût qui se démènent au quotidien pour produire bien, bon, beau et bio. Ils et elles sont chefs de cuisine, éleveurs de canards, productrice de safran ou ostréiculteur. Comme toujours, il y a dans ce numéro des dizaines de recettes qui collent à la saison. Certaines se concotent en deux temps trois mouvements. D'autres nécessitent un peu plus de technique mais une fois réalisées, on est fier de clamer « c'est moi qui l'ait fait ». Mais dans ce numéro, il y a surtout de nombreuses questions posées sur le handicap en cuisine, sur l'intégration sociale des migrants dans les brigades, sur la révolution délicieuse prônée par Alice Waters qui souhaite convaincre les gens d'améliorer leur alimentation, et leur rapport au monde, à travers ce qui est beau et bon. Enfin, il y a des questions posées pour ouvrir le débat comme l'ineptie du sur-emballage notamment dans les produits bio ou encore l'avenir du monde agricole vu à travers la caméra du réalisateur Edouard Bergeon dont le film « Au Nom de la terre » sera projeté dans les salles de cinéma à l'automne 2019. Les questions sont posées, le débat est ouvert.
Philippe Toinard, rédacteur en chef
Du nord au sud et toujours 100% de saison !
Du nord au sud : rencontre de bon goût, entretiens, reportages, portraits et autres billets d'humeur, sans oublier nos incontournables recettes.... Voilà ce qui vous attend à la lecture de ce nouveau numéro 100% hiver. Et ça commence par une virée dans le Nord, à la rencontre de Nicolas Pourcheresse, un Jurassien tatoué, passionné par les richesses terre et mer des Hauts-de-France, chaudement salué paour son audace écologique et culinaire. Un poil plus au nord, on a voulu faire voyager vos papilles en leur contant notre sélection toute personnelle des spécialités nationales belges, qu'elles soient wallonnes ou flamandes. Un grand entretien avec Arnaud Daguin, un homme aux vies multiples, agitateur d'idées et infatigable défenseur de l'agroforesterie. Plus au sud, bien plus au sud, on vous emmmène à Marseille, dans la lagune côtière de l'étang de Berre, à la découverte de la pêche artisanale des mystérieuses anguilles jaues et argentées. Au sud toujours, rencontre avec un collectionneur devenu cet agrumiculteur qui s'est fait un nom auprès des meilleurs chefs et autres pâtissiers de la région...
Le 7, dit-on, est un chiffre magique. Il est associé à la maturité, à un cycle et... il est partout... des notes de musique aux jours de la semaine en passant par les péchés capitaux, les merveilles du monde, les arts. Pour nous, il est essentiellement lié à une expression : « tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». Sauf qu'en réalité chez 12°5, le jajazine de 180°C, nous tournons 7 fois notre langue dans notre bouche avant de déguster. En l'occurrence, les vins suisses de Yannick Passas issus de chasselas, de gamay, de pinot gris ou de gamaret, les reuilly et les quincy de Guillaume Sorbe, les champagnes de l'Aube de la famille Fleury ou ceux de chez Vouette et Sorbee, le grand cru classé du château Pontet- Canet à Pauillac, les eaux-de-vie de Mathieu Sabbagh en Bourgogne ou les vins de Maury. Et quand nous tournons 7 fois notre langue dans notre bouche avant de parler, c'est essentiellement pour poser la bonne question à des cavistes, des sommeliers, des vignerons dont nous croisons le chemin depuis 7 numéros. Vivement le 8, chiffre qui représente l'audace.
Côtes-de-duras, Châteaumeillant, côte roannaise, vins du Jura, de Savoie ou d'Auvergne, la 8e cuvée de 12°5 remet au premier plan des appellations, des vignobles qui n'ont pas toujours eu bonne presse mais qui se relèvent et se révèlent depuis quelques années grâce à des vignerons et vigneronnes convaincus qu'il y a de la place pour tout le monde, à condition de faire bon et bio. Grégoire Boeuf a, lui aussi, cherché sa voie entre la fac de droit, la pharmacie paternelle et les petits boulots derrière le comptoir ou les fourneaux. Il s'est alors demandé s'il n'y avait pas moyen de se démarquer et s'est mis en tête de produire en France un saké reconnu et apprécié par les maîtres en la matière au Japon. Des parcours de vie, des envies que ce 8e numéro met en avant à travers des reportages, des entretiens, des histoires ponctués par des rubriques ludiques, pédagogiques, historiques et gourmandes à lire en buvant, avec modération, les cuvées proposées dans La Sélection de la Rédaction comme ce gamay de Laurent Fell dans les Cévennes Ardéchoises, ou un blanc basque, le Txakoli de Getaria.
Le numéro d'après... Après les épisodes de gel, de grêle, de températures anormalement élevées dans certaine région l'été dernier, on peut le dire : les vignerons avaient déjà bien trinqué. En 2020, la pandémie et ses conséquences n' a bien évidemment rien arrangé... certes les vignerons n'ont pas perdu leur production ce coup-ci, mais les voilà contraints à la faire patienter dans la cave, le temps que les restaurants, cavistes et autres hôtels qui ont aussi essuyé la terrible tempête, ne reprennent un peu de couleurs. Ce nouveau numéro de 12°5, tout comme les précédents, est intégralement consacré à ces hommes, ces femmes, vignerons, cavistes, sommeliers, artisans... des passionné(e)s qui, contre vents et marées, continuent de faire vivre ces vins sincères, ces vins d'auteurs dont nous nous empressons de remplir nos verres avec prequ'autant de plaisir que lorsque nous les vidons. Au menu de ces 176 pages donc : de belles quilles, de belles rencontres, de beaux projets et beaucoup d'espoir pour des lendemains qui chantent.
Nous avons connu un Président de la République qui aimait la bière, un autre qui ne buvait pas et un troisième qui n'avait aucune préférence ni aucune détestation. Nous avons eu ensuite un candidat à la Présidence qui déclara « le vin, c'est l'âme française. Je fais partie de ces Français pour qui un repas sans vin, est un repas un peu triste. ». Seulement, ce candidat, Emmanuel Macron, devenu Président de la République, a dans son gouvernement, une ministre qui n'est pas sur la même longueur d'onde.
Madame Buzyn, ministre de la Santé, lors d'une émission sur France 2, en février dernier, a osé dire « aujourd'hui, l'industrie du vin laisse à croire que le vin est un alcool différent des autres alcools. Or, en termes de santé publique, c'est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka ou du whisky. Il y a zéro différence ». Alors comme ça madame la Ministre, vous assimilez vin et industrie ? En partant à la découverte des domaines et des vignobles d'Ostertag en Alsace, de Philippe Pacalet en Bourgogne ou de Cyril Fhal en Roussillon, vous comprendrez que le vin n'est pas industriel. C'est un travail artisanal et il est totalement inconvenant de comparer le travail d'un vigneron indépendant à celui d'un industriel de la vodka.
Nous sommes tout à fait conscients que les adeptes du véganisme n'achèteront pas notre 15ème numéro. Et pour cause, il y est question de chasse, de vache, de cochon, de coq, de langue de veau, de blanquette de lotte... Tout commence dans l'Orne auprès du chef de cuisine David Bizet, passionné de chasse, qui voue une passion au gibier et à la cuisine qui en découle. Direction ensuite le Finistère à la rencontre d'un couple qui a décidé d'élever ses cochons comme autrefois c'est-à-dire en leur offrant le petit lait qu'il reste de la fabrication du beurre. Plus au Sud, aux portes de l'Espagne, découverte au grand air de la Rosée des Pyrénées, un veau qui n'est pas peu fier d'être labellisé IGP, Indication Géographique Protégée. De cochon, il en est aussi question dans Technique... mais pas trop, qui nous donne les bons conseils pour cuire les morceaux connus ou secrets.
Avec le sandre et la cardine cuisinés dans Le Marché, nous aurions pu ajouter pêche dans le titre mais étrangement, cela nous faisait penser à un parti. Or, nous ne sommes pas ici pour parler politique.
Tout au plus, pouvons-nous regretter le départ de Nicolas Hulot du ministère de la Transition Écologique et Solidaire.
Heureusement, il reste des hommes capables de relayer ses idées. Parmi eux, le chef de cuisine Olivier Roellinger dont le discours ne laisse personne de marbre.
Ce sixième numéro de 12°5 est comme certains vins, il se bonifie avec l'âge. Parce que nous sommes à l'écoute de nos lecteurs, nous modulons son contenu en fonction de leurs attentes. Ainsi, un reportage supplémentaire fait son apparition dans cette nouvelle cuvée à travers une rubrique « d'exception ». À chaque numéro, nous pousserons les portes d'un domaine exceptionnel pour ses vins, sa géologie, son histoire ou les hommes qui la transmettent. Un nouveau reportage donc plus de pages ? Non, un rééquilibrage des rubriques pour donner plus de place aux vins, aux images, aux hommes et aux femmes qu'inlassablement nous rencontrons dans leurs vignes ou dans leurs chais. Cette légère mue sera encore plus visible dans le prochain numéro d'ores et déjà en production car jamais la vigne ni l'homme qui la mène ne se reposent. La vigne est exigeante, elle demande à ce que l'on s'occupe d'elle tout le temps et surtout au printemps et en été comme en témoignent nos reportages à Faugères, à Cairanne, à Avize en Champagne, à Brossay non loin de Saumur et même à Paris où le vin n'est pas que bu, il y est aussi vinifié et mis en bouteille.