La Bayurna Yusra est une souveraine plus crainte que respectée dont la misogynie est connue de tous ses sujets et particulièrement de son mari, le bayun Ghufran. C'est pourquoi, lorsque la sage-femme lui tend sa fille venant de naître, Ghufran décide de la faire passer pour un garçon, la sauvant d'un triste destin.
Envoyé.e auprès de son oncle, Shamil apprend la bienséance, les lettres, les sciences et les arts de la guerre comme tous les bayijins. Seul son proche entourage connait son secret, mais plus ille grandit et plus il pèse sur ses frêles épaules. Ce récit suit sa recherche d'identité semée d'embuches...
Flair de Noémie Chust est une bande dessinée sans mots, sans texte dont la narration se fait de manière formelle.
Une héroïne les yeux cachés par un foulard, retranscrit ses ressentis à travers des successions de métamorphoses et de jeux graphiques. Né d'une expérience personnelle de l'auteure qui l'a amenée à réfléchir à la notion d'aveuglement et de déni, ce récit se positionne à contre courant du « male gaze ».
«Le flair est l'aptitude d'un animal à discerner par l'odeur, ou, plus généralement, une forme d'intuition. On peut aussi l'entendre comme l'anglicisme flare (signal lumineux, éclatement) qui renvoie en photographie à un phénomène optique lié à une lumière parasite et évoque l'aveuglement.
En astrophysique, une étoile à flares est synonyme d'étoile à sursauts, autrement dit la variation rapide et irrégulière de la luminosité d'une étoile ».
D'un coté, l'histoire nous présente une femme qui erre dans une forêt et de l'autre un doberman qui est passé derrière son grillage, tout deux parcourant leurs environnements imaginaires en quête d'un but, d'une réponse.
Un mystérieux dalmatien, une horde de coccinelles, des chenilles et des papillons viennent à leur rencontre, dialoguant avec ces derniers comme des oracles.
La part d'interprétation joue un rôle fondamental, Noémie Chust sait donner les détails, les brides des rêves qu'elles dessinent à ses personnages afin de toujours laisser une fenêtre à son lecteur.rice. Iel peut alors flâner au creux des lignes, et y projeter ses propres sensations, toujours avec ce goût de déjà vu. Les images s'y multiplient, se métamorphosent, s'imitent et s'entremêlent afin de créer une étoffe aux narrations oniriques.
52 cartes, 52 femmes.
Certains diront qu'il s'agit là d'un jeu de cartes érotique, et ils n'auront peut-être pas tout à fait tort. Pourtant, si les corps et les nudités sont apparents, voire revendiqués, ils ne sont peut-être qu'un leurre, certainement pas une promesse.
Portant un regard fixe sur celui qui les contemple, ces femmes partagent avec nous davantage qu'ne vision érotique :
Leurs vies, leurs émotions, leurs histoires.
Fascinée par l'imagerie pulp des années 70 et 80, s'amusant, soulignant et détournant les clichés de ces représentations féminines, souvent issues de fantasmes masculins, Aline Zalko convoque ses propres souvenirs et son imagination pour enrichir ses dessins comme autant de fragments de sa propre vie.
On y croise ses artistes préférés :
Kate Bush, Botticelli, Virginia Woolf, David Bowie, Stevie Wonder, Roland Topor, dans l'ordre que vous voudrez ;
Aussi on se perd sous la clarté d'un croissant de lune caribéen, ou dans le regard d'une amie érigée en Roi de Pique.
Ce sont à chaque fois des allégories, des cartes-monde, chaque dessin étant comme une page de journal intime de l'artiste.
Ces femmes sont un miroir dans lequel Aline Zalko se voit, mais dont le reflet finit par prendre son autonomie avec un air de défi.
Non contente d'avoir dessiné ces 52 femmes (et deux jokers), Aline Zalko, amatrice de Poker, décide avec Quintal éditions d'éditer un véritable jeu de cartes, et d'inviter chacun à devenir à son tour un personnage de ce jeu de regard.
Comme des brumes de pensée cette édition a été réalisée suite à une balade en solitaire sur les terres québécoises. En pousse, en lift, à pattes, en glisse, en auberge, chez l'habitant, en refuge, en camping sauvage, en camping tout équipé, en tipi, ou à la belle étoile, pour traverser Montréal, Québéc, puis la Gaspésie le long du fleuve Saint-Laurent pour finir dans les fjords du Saguenay. Voici le Québec, « Là où le fleuve se rétrécit ».
Printemps blanc est un livre de fleurs et de papillons. Les motifs du printemps s?y confondent, les insectes revêtent les paysages fleuris. Mis en page à la manière d?un herbier, les pages sont composées selon des rythmes différents. On alterne entre des planches saturées de couleurs et de motifs avec des planches sur fond noir, où un amas de fleurs semblent attendre d'être trié à leur tour. Ces planches d?herbier sont entrecoupées par des doubles pages de dessins où l?on suit un ou plusieurs papillons dans des paysages blancs dessinés au trait.
Les papillons et les fleurs ont été réalisés en plâtre, ce sont de fines surfaces planes, elles font écho par la fragilité du matériau aux fleurs séchées ou aux papillons des herbiers.
"Éclôt" est une ballade poétique réalisée pendant le premier confinement à partir de mars 2020. Il est perçu comme un retour aux sources, comme une ode à la nature. "Éclôt" est un travail sur l?enfermement, l?ennui, la volonté de se réinventer sans cesse avec peu de moyens. Démarré pendant le printemps, la floraison des fleurs de jardin ainsi que les fleurs de montagne, de sentiers, et de bords de mers ont été mes principaux sujets et m'ont permis de réaliser ce livre traité en série de peintures grands formats.