Un livre de cuisine sur le poison, aussi court soit-il, il y a fort à parier que l'idée ne plaise pas à tout le monde. Pourtant, à bien y regarder, c'est vraiment une idée dans l'air du temps. Aujourd'hui, et peut-être plus que jamais dans l'histoire de l'humanité, le poison semble être partout et chacun s'improvise sorcier. Nutritionnistes, naturopathes, chefs ou journalistes piaffent et répètent à satiété : il faut manger de ci et pas de ça, ici et pas là-bas, dans cette proportion ou à cette fréquence. La vie culinaire de nos contemporains ressemble à un long parcours semé d'embûches dont l'objectif serait de ne pas s'empoisonner dans un monde toujours plus toxique. C'est bien simple : l'homme ne peut vivre sans s'empoisonner. Ou, pour le dire autrement, le poison, c'est la vie.
Ma grand-mère Annick, plus bretonne qu'il n'y eut jamais sous les cieux du Nord-Finistère, s'inquiétait que ma maigreur infantile me laissât emporter par le premier coup de noroît venu, et elle m'incitait à ingurgiter «Autant de beurre que Dieu peut en bénir». C'est par livres entières qu'elle en déversait sur les tartines, dans les patates et le farz, espérant me remplumer façon Popeye. J'ai donc gardé les pieds sur terre, et développé un sens du goût assez précis ; le gras est le vénal messager des saveurs : laissez du beurre auprès d'un autre aliment, il en prendra le goût. Par chez moi, le seul beurre qui vaille est salé, pour autant, la plupart des recettes de ce petit précis grassouillet peuvent être réalisées avec du beurre doux, à vos risques et périls
Entre la harissa et moi, c'est une longue histoire d'amour que j'avais envie de partager. Elle remonte à ma plus tendre enfance lorsque je partais en vacances en Algérie où mes parents sont nés. C'est durant ces étés que la harissa est devenue ma copine de voyage pour la vie. J'observais avec attention mes tantes kabyles la préparer méticuleusement en broyant le piment rouge séché au soleil, en versant délicatement l'huile d'olive du pays, puis les épices...Pas une brick croustillante au thon, pas un couscous sans elle. Je l'emporte avec moi à chacun de mes voyages.
Je voue une grande empathie à l'encornet, depuis que je sais que son oesophage traverse son cerveau en forme de donut, tandis qu'on affirme que j'ai l'estomac certes dans les talons, mais aussi dans la caboche.
C'est pour cela qu'il est équipé d'un fort bec qui déchiquète ses proies, il peut alors les ingérer sans pro- voquer un AVC. Il mange avec une propension cannibale, des animaux marins qu'il capture en fonçant dessus pour les saisir de ses dix tentacules armés de ventouses, parfois de griffes ; et pour déjeuner en paix, il secrète une toxine salivaire paralysante.
Oute fleur s'apprivoise. C'est en partant de la ville il y a quelques années pour la campagne que j'ai découvert cette extraordinaire fleur comestible. Je l'ai cueillie furieusement la première année, je l'ai rêvée dans mes bouquets sans savoir seulement qu'elle n'y tiendrait pas. La fleur de sureau est délicate et sa floraison fugace. Elle fait partie de ces instantanés de la nature, ces fleurs, plantes ou fruits qui surgissent à des moments bien précis. À présent, je les guette et les attends chaque année avec impatience. Leur saison est si éphémère qu'il ne faut pas la manquer. Elle a lieu entre mi-mai et mi-juin selon les régions et la météo. Une fois qu'on les connaît et qu'on les reconnaît, on ne voit plus qu'elles. Depuis le train à travers nos campagnes, lors d'une balade, même dans nos jardins publics, il suffit d'y prêter attention.
Mis au point en Louisiane au début du IXe siècle par Mr. McIlhenny, banquier en faillite mais épicurien de nature, le Tabasco® classique est le nom éponyme d'un état du Sud-Est du Mexique à côté du Chiapas ou les piments rouges sont récoltés à la main pour élaborer cette sauce très épicée. Le Tabasco est omniprésent dans les cuisines privées, celles des restaurants et dans les bars. Ces « dix façons » sont des recettes concoctées autour d'un apéritif dînatoire, une sorte de smörgåbord fantaisiste à base de finger food ou petites bouchées apéritives, inspirées de mes périples autour du monde.
Le grunola aurait été inventé en 1860 aux États-Unis par le Docteur et propriétaire de cures thermales, James Caleb Jackson, convaincu qu'une bonne alimentation est le meilleur des remèdes. Originellement, il s'agissait d'une fine couche de pâte de farine de blé complète cuite au four. Peu avant la révolution industrielle de 1900, le Docteur John Harvey Kellogg s'empare de ce principe en le rebaptisant « granola ».
Plus qu'un phénomène revival, la confection de granolas est la satisfaction de pouvoir maîtriser la composition de ses petits-déjeuners céréaliers aussi sains que gourmands, et de faire partager ce rituel extraordinaire sous forme de présents. Ces dix recettes ont été longuement travaillées, améliorées, retouchées, pour parvenir à un orgue idéal. Les diverses associations de saveurs et de textures offrent à chaque recette un univers bien spécifique.
La Méditerranée coule dans mes veines. Je suis né et j'ai grandi à Marseille, ville populaire, cosmopolite et lumineuse, avec des origines napolitaines et carthaginoises. J'ai aussi eu, avec la Corse, une histoire d'amour qui a duré douze années sur place et n'a jamais tiédi après mon retour en Provence. Joseph Fondacci, propriétaire de l'hôtel Chez Charles, à Lumio, m'a dit un jour : « Julien, vous avez le sang marseillais, c'est génétique, mais votre coeur est corse. » Il avait raison. La Corse est pour moi immortelle, comme la fleur emblématique de son maquis et, plus généralement, du pourtour méditerranéen. Napoléon disait que, grâce à ses effluves, il savait qu'il était arrivé chez lui avant même de poser un pied sur sa terre. Aujourd'hui encore, lorsque que vous atterrissez à Calvi, l'odeur suave, chaleureuse, épicée et légèrement fumée de l'immortelle embaume le tarmac.
La mandarine c'est certain, c'est l'Orient. Mais pour moi, c'est avant tout Nogent, Nogent-en-Bassigny. Une des capitales françaises de la coutellerie. C'est là-bas que M. Slobbes, nous apprit à lire, à écrire, à compter, à jouer au ballon et découvrir les goûts du monde. C'est en classe de CP que j'ai mangé ma première tomate et découvert la figue séchée. C'est dans cette ville qui me faisait l'effet d'une métropole que, suivant ses pas, je suis tombé amoureux de la mandarine. J'ai aimé tout de suite ce goût que je ne connaissais pas. J'ai aimé suçoter ses pépins. J'ai aimé surtout l'attendre, au plus froid de l'hiver ce fruit chaud du soleil.
Ne vous fiez pas à sa gueule cassée et à son air revêche, le céleri-rave est un tendre qui se met les gourmets dans la poche ! Cette plante herbacée est devenue incontournable et figure en bonne place dans la liste d'ingrédients des plus grands classiques, du pot-au-feu au céleri-rémoulade que Jean Yanne voulait facétieusement célébrer à travers un recueil de poésie en alexandrins, en passant par la très chic salade Waldorf des palaces et des transatlantiques du début du XXe siècle.
Le céleri-rave se consomme cru ou cuit, il mériterait un monument. Modestement, je compte bien apporter ma pierre à l'édifice avec des recettes pour toutes les circonstances.
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizist. Aucune autre famille de fruits ne connaît une telle pluralité de goûts, tailles, formes et couleurs que les agrumes. Leurs points communs sont surtout anatomiques : l'écorce est formée de deux couches : la première, colorée et chargée d'huiles essentielles, est celle que l'on appelle zeste en cuisine, et la seconde, appelée albédo ou zist, est blanche, plus ou moins épaisse et spongieuse selon les variétés. À l'intérieur de la peau se cache la pulpe, organisée en quartiers eux-mêmes séparés en petites vésicules joliment nommées «poils à jus», «sacs à jus» ou «poils succulents» - de l'anatomie, donc. L'orange, le plus familier des agrumes, se décline elle-même en plusieurs variétés. Chacun de ses composants possède des vertus culinaires et condimentaires, et tous peuvent être utilisés de plusieurs façons (crus, cuits, pressés, confits, râpés, séchés, glacés, infusés...). On pressent alors l'étendue de la palette aromatique et chromatique qui s'offre aux cuisiniers, entre douceur, acidité et amertume.
C'est un canard tête de lard, susceptible et revanchard. C'est un canard ancestral voué aux gémonies et quasi disparu des élevages. Je parle ici du canard de barbari, dit le marin. Quelle ingratitude. Sa chair persillée incomparable, son foie d'une finesse et d'une douceur des meilleurs miels ne seront bientôt plus qu'un vague souvenir pour paysan esseulé aux confins d'une Landes aveuglément tournée vers l'océan et ses terribles tourments. Je vais donc vous délivrer les diverses certitudes culinaires que cet amiral de légende nous offre, car voyezvous, si dans le cochon tout est bon, dans le canard tout est art.
Un petit manuel de savoir assembler car, en matière d'accords, il en va souvent comme dans les relations amoureuses. La plupart du temps l'un (ou l'une) domine l'autre ou dans le meilleur des cas la (ou le) met en valeur. Et puis il y a ces moments magiques où les deux se trouvent juste en face/phase, se révélant l'un l'autre, ou pour reprendre une métaphore tauromachique, lorsque taureau et torero s'accordent sur le même rythme, en « s'accouplant. » Dans ce cas, un plus un ne font plus deux, mais trois dans cette réalité gustative augmentée qu'est un accord réussi. En se replongeant dans les chroniques sur les accords majeurs du cognac, écrites pour le magazine En Magnum Jean Dusaussoy a souhaité montrer le cognac à table, de l'entrée au dessert, en dix façons. Et même si des producteurs ou des chefs seront associés à chacun des accords, tous ayant été testés lors d'ateliers, l'idée n'était pas de faire un livre de recettes, mais d'ouvrir le champ des possibles gustatifs afin que les gourmets s'emparent du cognac au-delà des befores et afters.
En fin d'automne, respirer l'intense parfum acidulé, évoluant entre mandarine et pamplemousse de la peau du yuzu transporte instantanément au pays du soleil levant. Emblématique de la culture japonaise par sa saisonnalité, cet agrume offre de multiples utilisations -de l'art de vivre à la gastronomie-. Point n'est besoin désormais de voyager au Japon pour le découvrir, le sentir, et le cuisiner, il est cultivé en France et dans les pays du Sud, et a même fait son entrée dans le dictionnaire Larousse en 2016. Dans ce nouvel opus, je propose des recettes simples pour savourer ses puissants arômes .
La France est réputée pour ses fonds de sauce et ses jus. Réduits, sirupeux, collants, nappants... c'est un gage de qualité que recherche le cuisinier lorsqu'il va dîner au restaurant. Sapide et droit, le jus souligne le caractère d'une assiette d'un coup de cuillère en fin de dressage. C'est une véritable valeur ajoutée, un concentré de goût, la quintessence du gibier, la caramélisation liquide de la volaille, figés dans la chaleur réconfortante du collagène. Étant tombée dans la marmite quand j'étais petite, le jus ne cesse de frémir sur un coin de piano, enrobant « la femme du boucher » d'une odeur familière. C'est aujourd'hui la base de ma cuisine, le salut de mes plats, et la touche finale sans laquelle j'ai un goût d'inachevé. Le maigre résultat obtenu après de longues heures de cuisson le rendent de plus en plus rare. Faites donc chanter vos fourneaux au beurre noisette et ne jetez plus vos os! Le jus, c'est aussi le souvenir olfactif d'un dimanche en famille, l'amour maternel qui réchauffe le coeur au son du poulet rôti qui crépite au four.
Le tahini, c'est d'abord une histoire de texture : pur, il colle à la cuillère et au palais. Émulsionné avec de l'eau et quelques gouttes de citron, il devient crémeux, avec un petit goût noisette de reviens-y. T'y trempes un doigt, tu termines le bol. Le tahini au Moyen-Orient, c'est un peu comme de la mayonnaise. T'en mets un peu partout parce que ce sera forcément bon. Cette purée de sésame écrasé s'accorde aussi bien avec des crudités, des légumes au four, une viande ou du poisson... que sur une tartine de pain avec du miel, de la mélasse de grenade ou de caroube. Selon les traditions et les goûts, elle accompagne, assaisonne, enveloppe, exhausse, adoucit, tranche... Au Moyen-Orient, tout placard de cuisine recèle un pot de tahini. Comme le sumac, je l'ai véritablement découvert à Jérusalem. J'en ai retrouvé dans divers plats. Dans une saladede feuilles fraîches de zaatar, dans le caviar d'aubergine, gratiné sur un chou-fleur rôti et même en glace... Désormais, impossible de m'en passer.
À travers ses Pérégrinations palermitaines, Tatiana Termacic nous fait découvrir la cité sans cesse renouvelée sous un jour inédit. Elle nous narre la gastronomie palermitaine comme personne avant elle, à travers le prisme de la lutte contre la mafia et des migrations d'hier et d'aujourd'hui. On visite des marchés où se côtoie toute la diversité humaine, des pâtisseries cachées dans des couvents, des restaurants qu'on ne veut plus quitter, des cimetières hantés de tragédies. On y part à la rencontre de femmes de théâtre qui aiment la glace et la viande autant que les tragédies grecques, de militants et d'idéalistes qui bâtissent leur monde à partager, d'adolescents qui ne craignent pas de montrer leurs émotions, de chefs qui partagent leurs secrets. On y parle de sardines, de riz, de safran, de pecorino, du cépage perricone, de plats de pauvres et de mets qui en jettent. À la fois guide, livre de recettes et récit de ses rencontres avec des héroïnes et des héros de Palerme qui s'ignorent, il est destiné aux voyageuses et voyageurs curieux qui apprécient un angle inattendu pour appréhender une ville.
L'auteure nous invite à nous livrer corps et âme à Palerme par la dégustation de mets qui participent au génie de la ville. À découvrir sans modération. Plus de 30 recettes.
Soufflé, éclaté, grillé, pilé, moulu, de la farine traditionnelle en passant par le grain très fun du pop-corn, il est l'ingrédient multifacette par excellence. Son mode de culture décrié en a fait l'emblème d'un système alimentaire à la dérive, mais pourtant le maïs reste la première céréale consommée au monde. En Amériques, il règne en maitre sur la cuisine et il a quelque peu bouleversé mes convictions. Je me suis alors intéressé de plus près à son histoire. Dix recettes, entre Europe et Amériques. Un exercice culinaire qui nous incite au questionnement pour nous réconcilier avec cet ingrédient chargé d'histoire et d'exotisme. Un hommage à toute les civilisations amérindiennes, ces peuples du maïs, fort d'un héritage sacrée qu'il ne faut surtout pas oublier.
1846 - Robert Fortune intègre le kumquat aux collections Royales d'Horticultures. Il n'en fallait pas moins pour me faire fondre devant ce petit agrume plein de caractère et l'acclimater dans ma cuisine. Je ne résiste jamais devant l'opportunité de rendre hommage au botaniste écossais qui nous le rapporta et qui aujourd'hui offre son nom au genre Fortunella. Un homme trop souvent passé sous silence et qui contribua entre autres choses à rompre le monopole chinois de la production du thé et à diversifier sa production, à Darjeeling notamment. Véritable caresse vitaminée qui pointe le bout de son pépin au sortir de l'hiver le Kumquat s'acclimate à merveille dans nos assiettes se prêtant au jeu de l'exotisme ou se fondant dans le décor de nos recettes les plus traditionnelles. Vous aussi, acclimatez de nos dix façons ce petit agrume à vos assiettes et profitez de son goût douçâtre, de son jus vif et de sa légère astringence.
La banane a mille facettes. C'est un fruit ou un légume, une coupe de cheveux, une pochette ventrale très à la mode dans les années 1980, une mauvaise note à une interro mais aussi, une personne naïve, un grand sourire... Ce fruit, plébiscité dans de nombreux foyers français avec une consommation qui dépasse les 10 kg par personne et par an. Un peu comme dans le cochon, tout est bon dans la banane et le bananier.
J'ai convié, Kévin Sciessère, jeune artisan boulanger pâtissier vendéen, à me rejoindre dans cette aventure.
Il propose deux recettes sucrées inédites. Une agréable et gourmande collaboration !
C'est à nouveau une histoire de bactérie ! Le miso résulte de l'affinage de soja et autres céréales et de riz fermenté par adjonction de Aspergillus Oryzae. Comme pour les autres ingrédients qui émergent des antres de la planète Terre sur les tables contemporaines, bière, pain ou kimchi, le miso appartient à l'histoire de la nourriture. Ce breuvage est constitué d'une pâte délayée dans le bouillon matrice de la cuisine japonaise, le dashi... Les Occidentaux avalent leur bol de miso sans vraiment en connaître la matière première. Depuis mon premier svoyage au Japon en 1993, je me le suis approprié au fil de l'évolution de ma cuisine. Je l'utilise quotidiennement comme condiment à tout faire.
Avoir grandi dans le Parc naturel Régional du Morvan vous fait forcément avoir un rapport particulier avec l es sapins. Notre belle contrée en est garnie. Alors il allait de soit pour moi de grignoter tout au long de l'année des petits bouts de paysages Morvandiaux. Pickles, grillades et autres gourmandises végétales qui feront le plaisir des petits comme des grands. Et autant vous prévenir tout de suite, ça va sentir le sapin dans les cuisines...
Originaire du Bassin Méditerranéen et apprécié depuis l'Antiquité, l'origan, origanum vulgare, cousin de la marjolaine avec qui il partage de nombreuses caractéristiques et avec qui il est souvent confondu, est particulièrement utilisé dans la cuisine italienne mais aussi, provençale, grecque, portugaise, marocaine, mexicaine et pilier de la cuisine levantine avec le zaatar, dont il est indissociable. Son arôme puissant épicé et balsamique, presque camphré, s'intensifie avec le séchage. À l'état frais, il s'enrichit d'agréables notes herbacées plus délicates. Une odeur si familière à la cuisine italienne qui nous fait plonger directement dans la sauce tomate.
La crevette est la bestiole la plus agitée de la création, elle marche et nage non seulement d'avant en arrière, mais aussi sur le ventre et sur le dos ; elle saute à plusieurs fois sa hauteur et elle plonge tout aussi bien qu'elle sait rester immobile, en mimétisme pour échapper aux prédateurs... Dans ces pages, ce sont les incomparables qualités gastronomiques de ce crustacé qui sont mises en exergue. Toute la planète mange des crevettes. Un animal aussi universel se prête à de nombreuses préparations, des plus simples aux plus élaborées, ces dix façons en sont un florilège.