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Prix
Leo Scheer
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« Je voudrais vous parler d'un personnage omniprésent dans la littérature. Un personnage discret et remarquable, connu de tous et mystérieux ; arriviste peut-être, il sait aussi séduire et fasciner. Le chat est ce personnage aux formes multiples, infiniment flexible.
Comment se douter qu'un être si petit, si familier, avait investi les listes des dramatis personae ? Son animalité, les masques variés avec lesquels il se déplace dans les oeuvres ne le rendent pas moins prépondérant dans les romans que dans la poésie ou le cinéma. Prépondérant, mais si délicat à cerner qu'il me fallait en faire un livre. Je n'étais pas au bout de mes découvertes. Se pouvait-il, pour paraphraser Rilke, que je prétendisse connaître les chats avant d'avoir écrit sur eux ? » S. H.
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De livre en livre, Nathalie Rheims n'a cessé d'explorer les limites de la vérité et de l'illusion dans la littérature, levant chaque fois, par petites touches, un pan du voile qui recouvre son existence. Il a été question de son frère, de son père, de sa mère, de ses premières amours, de l'homme qui a partagé sa vie de femme, mais il est un secret qu'elle a toujours gardé profondément enfoui sous les mots. Un secret qui est au coeur de son oeuvre, l'axe caché autour duquel tous ses romans se sont construits. Après vingt ans d'écriture ininterrompue, elle a décidé de nous le révéler.
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Issue d'une famille iranienne exilée, Ava est fiancée à Simon, juif ashkénaze. Un été, elle se rend avec lui en Israël pour un mariage. Une fois arrivée à l'aéroport Ben Gourion, elle est l'objet d'un interrogatoire de plusieurs heures, visant à vérifier qu'elle ne représente aucun danger pour le pays.
Questionnée sur son rapport à l'Iran, à l'Islam et à l'histoire de sa famille, Ava n'a d'autre choix que de se confronter à cette double culture parfois lourde à porter, pour elle qui ne connaît rien du pays qu'a fui sa famille. La question de l'identité, mais surtout de ce flottement qui existe entre le regard des autres et la manière dont on se perçoit soi-même, est au coeur de ce roman. -
La République c'était lui ! Grandeur et déchéance du camarade Mélenchon
Eric Naulleau
- Leo Scheer
- 3 Avril 2024
- 9782756123158
Puisque la gauche ressemble de plus en plus au Titanic après sa rencontre avec l'iceberg fatal, intéressons-nous au capitaine du navire. Relégué dans les soutes du Parti socialiste, le camarade Mélenchon eut un jour l'idée, pour gagner les galons convoités, d'abandonner toutes ses convictions. C'est ainsi que l'intransigeant républicain, le laïcard convaincu devint le chantre du communautarisme et du séparatisme islamiste. Toute la gauche se trouva entraînée par le fond à sa suite, jusqu'au refus des insoumis de reconnaître le caractère terroriste des atrocités commises par le Hamas, le 7 octobre 2023. La République, c'était lui ! est l'histoire d'un naufrage, celui d'un camp idéologique en lutte contre les valeurs fondamentales de la France, au point de faire courir à notre pays un risque de guerre civile. Écrivain, critique littéraire (le JDD, Marianne et Transfuge), animateur de télévision, Éric Naulleau est l'auteur, notamment, de La Faute à Rousseau, paru chez Léo Scheer en 2023.
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Un père sur le banc est inspiré par la propre histoire de l'auteur. C'est le témoignage d'un homme qui se bat devant les tribunaux pour revoir son fils de trois ans, alors que celui-ci est enlevé par sa mère en Suisse - un pays si proche et si lointain.
Dans cet éloge de l'amour paternel, qui permet de dépasser les préjugés de notre époque, sans basculer dans la défense du patriarcat ou la guerre des sexes, l'émotion est brute, la drôlerie totale devant l'absurdité de l'imbroglio juridique.
À l'heure où la modernité veut déconstruire l'homme, ce roman ambitionne de reconstruire le père. -
Fac off, c'est l'envers et l'enfer du décor de l'enseignement supérieur. Professeurs, maîtres de conférences, étudiants, syndicats, politique gouvernementale, rien ni personne n'est épargné, et surtout pas le narrateur. Son parcours est une forfaiture. Prêt à tout pour être nommé, il croise des personnages inquiétants et drôles, qui révèlent la mécanique assassine du monde académique. L'université tue.
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Kafka au candy shop : la littérature face au militantisme
Patrice Jean
- Leo Scheer
- Chez Naulleau
- 10 Janvier 2024
- 9782756123004
Un spectre hante la littérature : la politique. Les acteurs du monde littéraire réagissent, de plus en plus, en militants, et un roman sera davantage jugé selon l'orientation politique de son auteur que sur ses vertus littéraires. Annie Ernaux est devenue le porte-drapeau des progressistes, tandis que Michel Houellebecq est celui des réactionnaires.
Cet essai libre, qui emprunte au récit, défend l'autonomie de la littérature, en s'appuyant sur l'idée que la vie, vraiment vécue, ne relève pas du politique, ni du collectif : la vie est invisible, et c'est ce que cherchent à transcrire l'art et la littérature. On y trouve également des chapitres où l'auteur retrace son propre itinéraire politique, une analyse de la « grande noyade » de la littérature dans l'océan des livres ainsi que la dystopie d'un monde où la (vraie) littérature aurait disparu.
Patrice Jean est l'auteur de neuf romans, dont, récemment, La Poursuite de l'idéal (2021) et Le Parti d'Edgar Winger (2022, prix des Hussards). -
En 1977, la narratrice vient d'avoir 18 ans. Trois ans plus tôt, elle a fait ses débuts de comédienne. Un soir, après le spectacle, un visiteur se présente dans sa loge du Théâtre de la Ville pour la saluer. Commence alors, avec cet homme hors du commun, de trente-sept ans son aîné, une véritable passion amoureuse. C'est en voyant réapparaître par hasard, au fond d'un tiroir, un Polaroid pris par sa soeur à l'époque, que la romancière a eu, après toutes ces années, le désir de raconter cette histoire restée secrète. Au long des jours est le 23e livre de Nathalie Rheims.
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Principalement composé d'anecdotes personnelles, à la fois drôles et émouvantes, le texte n'en constitue pas moins une réflexion sur ce que pourrait être un Parti anarchiste (malgré la contradiction évidente entre ces deux termes), dont la vocation principale serait de protéger la vie privée de chacun. Question qui prend toute son importance à l'heure du numérique.
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«C'est le premier soir, il y a beaucoup de monde, on danse,
on parle, on boit. Je suis là depuis une heure, je danse, je
bois, je parle. Et soudain m'arrive une chose extraordinaire,
imprévisible, imprévue : j'apparais. J'en ai conscience dans
l'instant, on dirait un éclair de flash, dont la surprise me
serre la gorge comme on cligne des paupières, je le sais
aussitôt, c'est fulgurant : on me voit ; quelqu'un est en
train de me voir.»
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C'est l'histoire d'une ascension, celle d'une grande classique des Alpes, la traversée Charmoz-Grépon. Cette ascension est réalisée par une cordée atypique, un guide de haute montagne de Chamonix et une cliente sur le point de perdre complètement la vue. Grâce aux récits alternés de ces deux alpinistes si différents, le lecteur est guidé dans le dédale de leur ressentis et de leurs destins, qui se rencontrent et dialoguent au milieu de cet environnement sauvage.
De l'intimité de ces deux narrateurs, symbolisée par le croisement de leurs monologues intérieurs, à l'extériorité absolue de la montagne, se trace pas à pas le chemin qui les mène vers eux-mêmes, que ce soit la cliente qui n'a pas choisi cette traversée par hasard, ou le guide qui voit les neiges prétendument éternelles de son enfance disparaître sous ses yeux. -
Amour, saignant ou à point est un journal de bord, celui de Rose, mère de deux enfants et épouse épanouie, que son mari quitte du jour au lendemain. Passé le cataclysme des premiers temps, cette éternelle optimiste raconte les péripéties de sa vie sentimentale et professionnelle de critique gastronomique.
Avec humour, Rose dévoile tout ce qu'elle traverse, sans faux-semblant : sa vie palpitante aux côtés des chefs étoilés, sa quête de sensualité, ses idylles effervescentes mais aussi ses fiascos amoureux. Grâce à la positivité qu'elle a chevillée au corps, elle croit plus que jamais à son mantra : agir plutôt que subir, jusqu'à décrocher le ticket gagnant d'une nouvelle vie enchantée. -
Collection "Chez Naulleau" Dans ce recueil de chroniques, Pierre Jourde prend acte d'un renversement historique. Autrefois, les conservateurs s'en prenaient à littérature, censuraient la presse, au nom de la morale. Aujourd'hui, toujours au nom de la morale, ce sont les prétendus « progressistes » qui expurgent les romans, nettoient les oeuvres du passé, persécutent les auteurs, tout cela au nom du Bien. Cette haine de la culture procède d'une ignorance profonde, d'une inculture qu'a permise la destruction organisée du système scolaire. Contre ces doctrinaires ignorants, la seule arme efficace est celle dont ils sont profondément démunis : l'humour, qui dévoile leurs ridicules. Pierre Jourde est universitaire, romancier et critique littéraire. Il a publié une cinquantaine de volumes, dont La Littérature sans estomac (L'Esprit des péninsules, 2002, prix de la critique de l'Académie française), Le Jourde et Naulleau (Chiflet et Cie, 2015), ou encore de nombreux romans chez Gallimard.
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Sandrine Rousseau est ce qu'on appelle «¿une bonne cliente¿». On se l'arrache autant pour ses punchlines provocatrices (quand elle appelle «¿à changer de mentalité pour que manger une entrecôte sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité¿») que pour ses bourdes (quand elle juge qu'accueillir des terroristes afghans en France permet de mieux les surveiller). Pour le plus grand profit des médias et de l'intéressée. Mais derrière le cirque médiatique, Sandrine Rousseau travaille à l'avènement d'un inquiétant modèle de société. Dans ce pamphlet, Éric Naulleau montre que le «¿rousseauisme¿» est un sectarisme aux relents totalitaires : il déconstruit la déconstructrice à partir de l'analyse serrée de ses propos, de ses écrits politiques et même de son unique roman. La reine est nue. Écrivain, critique littéraire, animateur de télévision, Éric Naulleau est l'auteur de pamphlets très remarqués (Petit déjeuner chez Tyrannie, Au secours, Houellebecq revient !).
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Pourquoi révéler dans un livre ce nom que, toute ma vie, je me suis évertuée à cacher ? Parce que c'est la seule chose intéressante en littérature, la seule chose qui compte, parler de ce dont on a honte. Mais c'est aussi parce que ce nom, qui était celui de mon père, ce nom, aujourd'hui, n'est plus le mien. Ce récit est là pour dire comment je me suis renommée, comment j'ai fait tomber le nom du père, ce bastion du patriarcat, en choisissant de porter celui de ma mère, jusqu'à ce que la loi m'autorise à devenir pleinement Angie David. Angie David est éditrice et écrivain. La Renommée est son sixième livre.
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Inspiré de leur histoire, Sales chiens raconte une tournée du groupe dDamage, formé par JB Hanak et son frère Fred, dont l'aura a plané sur le milieu de la musique underground des années 2010. Dans ce road-trip déjanté, JB Hanak nous dévoile la face obscure, à la fois drôle et tragique, de la vie de musiciens, où les galères, les problèmes d'argent, la violence et les mauvais plans s'enchaînent : 23 heures de douleurs motivées par le shoot d'une heure de scène. Mais la colère cohabitant en harmonie avec l'amour, on découvre, à côté de la passion pour la musique, la puissance du lien qui unit les deux frères, symbolisé par Ourko, le chien imaginaire qui les suit partout, et qui est comme le miroir d'eux-mêmes.
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La logique et l'amour, et autres textes
Catherine Millot
- Leo Scheer
- Variations
- 1 Mai 2019
- 9782756112787
On peut lire La Logique et l'Amour, et autres textes comme un livre sur l'amitié et l'amour, sur ce que la pensée leur doit.
On y rencontre des êtres et des oeuvres que lient des affinités électives, des solidarités intellectuelles et des influences croisées.
On y revit les moments d'une époque dont un fameux mois de mai fut le symbole.
On y retrouve Lacan, Sollers, Bataille, Quignard, Klossowski, Vuarnet, Foucault, Le Brun, Genet, Pachet.
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Kaléidoscope II ; ce qui commence et ce qui finit
Tristan Garcia
- Leo Scheer
- 5 Février 2020
- 9782756113081
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Après son divorce, une quadragénaire s'apprête à chercher un nouveau conjoint. Elle ignore qu'elle ne vaut plus rien ou presque sur le « marché matrimonial », ainsi que les difficultés relationnelles en tout genre qui l'attendent. Or, loin de se résigner, l'héroïne de ce récit trouve une solution révolutionnaire : se mettre en couple avec elle-même. Elle ne se contente pas de trouver le bonheur de cette curieuse manière ; désormais, elle est persuadée qu'à l'avenir, chacun comprendra que cette recette est la seule viable pour l'humanité toute entière.
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Quand Raymond - raconteur - relate sa vie à un écouteur professionnel - Federman -, il dessine une existence foisonnante en quelques scènes : une enfance désargentée, une vie nourrie d'étreintes et de conflits, le jazz qui exalte l'Amérique et ses complexités. Sa famille, sa judéïté incarnent l'histoire personnelle et collective avec ses vivants - oncles et tantes honnis, partis en 1942 sans Raymond et les siens - et ses morts : mère, père et soeurs « changés en savonnettes et abat-jour » par l'« Énormité Impardonnable ». Et la tante Rachel, vivante mais exilée, ayant fui dès avant la guerre son enfance orpheline. Rachel la sublime, la fortunée, de retour elle aussi, libre et amoureuse.
Quand Federman écoute Raymond, le raconteur ne cesse d'explorer l'espace de liberté entre réel et imaginaire, ce lieu de la fiction où sont convoqués figures inventées et personnages existants : Céline, Francis Ponge, Charlie Parker, Max Jacob, Doubrovsky, Diderot... points de repère dont l'influence n'est présente qu'autant que Federman s'en démarque pour composer son oeuvre propre, récit rhapsodique cousu de souvenirs et de morceaux de bravoure délectables.
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On peut seulement se laisser emporter, se laisser recouvrir, se laisser prendre à ses lacets, à sa touffeur, aux pièges qui sont sa vérité. [...] L'épreuve est rugueuse mais, dès l'exclusion qu'elle assigne, commencent à fonctionner sa provocation, son magnétisme. Une lecture, une seconde lecture, et les immersions répétées dans le texte irriguent en nous des strates insoupçonnées. Même si nous nous désintéressions de ce dont il parle, personnages, lieux, actions, circonstances, difficile après les premiers pas dans une contrée hostile, d'échapper à son emprise, de ne pas céder aux rouages dévorants de sa logique démentielle. Jean-Michel Reynard est cet écrivain suicidaire qui se déplace avec maîtrise et hardiesse dans un texte-paysage hérissé de pièges et de couteaux, parsemé de fondrières et d'eaux croupies, ruisselant de laves et de venin. Il poursuit sous tous les angles, et dans les moindres encoignures, une vérité de l'autre et de soi qui le hante, et la vérité se tient cachée dans sa poursuite même. De nid en noeud, de trace en destin. Une seule phrase en mille dont les méandres et les accidents exposent le procès, l'incohérence, la chute infinie. Il ne renonce jamais, il tombe, il casse, il détruit, il recloue et passe. Son livre est un lieu de rencontres impromptues, une maison de passe sacralisée. Car il est traversé, son livre et sa chair perforés, par une flèche très aiguë dont la trajectoire réinvente en la déniant l'épiphanie de la mort. Jacques Dupin (extrait de la préface).
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Das Kind relève d'un merveilleux rare et étrange. C'est le récit du séjour d'une jeune fille dans un hôpital ophtalmologique. On y soigne ses yeux, qu'elle a presque aveugles, à cause des scrofules dont son corps souffre et qui feront qu'elle ne pourra jamais montrer qu'une peau malade, stigmatisée. Elle a alors 12 ans. 12 ans : c'est l'âge que décrit ce livre. Et ce livre est écrit dans le langage qu'on a quand on n'a que 12 ans. C'est sans doute la prouesse littéraire de Das Kind (L'Enfant), qu'écrit dans cette langue d'enfant, pour dire des visions et des terreurs d'enfant, des supplications et des espérances d'enfant, il n'emprunte rien à la puérilité de l'enfance, sans pourtant non plus jamais recourir à la lucidité rétrospective de l'adulte. Ni niaiserie ni apitoiement. L'enfant en appelle certes ici à toutes les figures possibles de l'autorité et du salut, mais aucune n'est réelle cependant. Pas davantage le médecin chef que l' " ange fort ", que Dieu même, à la fin. Toutes ces figures merveilleuses n'existent pas comme telles, sans doute, mais par contraste avec le monstrueux sous les traits duquel l'enfant se représente.
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Cet ouvrage est le premier d'une série de recueils, sous le titre Kaléidoscope. Il rassemble seize textes, hétéroclites en apparence, par leur style et par leurs objets, qui expriment pourtant une même vision du monde et de l'époque : il y est question de philosophie, de politique, de foi, de sciences et d'arts, de sons, de textes et d'images, de culture populaire et savante, de réalité et de fiction, du beau et du laid, du faux et du vrai, de l'espace et du temps, d'animaux humains et non humains, de genres, de races, de classes et de générations... L'important étant de les considérer tous sans hiérarchie, mais avec distinction.
Les textes se répondent et s'enchaînent, afin de construire une manière de vivre et de penser, mais ne sont pas régis par un ordre général. Ainsi, le volume peut s'ouvrir au hasard, sans risquer de perdre le sens de l'ensemble.
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