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Farrago
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Le lançage ou la diffusion annuels de la lecture, jadis l'hiver, avance maintenant jusqu'au seuil d'été: comme la vitre qui mettait, sur l'acquisition, un froid, a cessé; et l'édition en plein air crève ses ballots vers la main pour le lointain gantée, de l'acheteuse prompte à choisir une brochure, afin de la placer entre ses yeux et la mer...
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Réunit cinq études consacrées à Stéphane Mallarmé, Pierre Reverdy, René Char, André du Bouchet, Jacques Dupin et deux études sur la traduction littéraire.
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Poème inédit daté de 1945.
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Les objets ne disparaissent pas. Ils changent d'espace, de matière.
Mais une contrebasse ? Une contrebasse, ce n'est pas du même ordre.
La musique, c'est ce qui n'est pas du même ordre. Seuls les contrebassistes ne s'étonnent jamais qu'on leur vole leur contrebasse.
Ils l'éprouvent.
Ils en souffrent.
Ils en sont malades.
Les plus endurcis peuvent en pleurer.
La bizarrerie, dans mon cas, ce n'est pas que je joue de la contrebasse.
C'est plutôt que j'en joue toujours.
Ce qu'on voit en premier, dans la rue, la nuit, quand la contrebasse posée là vient de disparaître, c'est la housse. On ne la voit plus. La housse en skaï noir, c'est la peau de la contrebasse. La contrebasse est un instrument grave et fragile.
Devant sa perte, son départ, sa disparition, une voix intérieure murmure : La housse partie. C'est le titre du premier livre que j'ai lu.
Du premier livre qui ne fut pas une lecture d'enfance. Retrouver un titre oublié, c'est une expérience. Retrouver une contrebasse volée, ça ne s'explique pas.
F.M.
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À propos de Maurice Blanchot : La poésie et les poètes : Évelyne Grossman Michel Sandras - Pierre Vilar - & - Le théâtre, la danse, les arts : Pierre-Antoine Villemaine - Daniel Dobbels - Raymond Bellour - Georges Didi-Huberman - & - Un lecteur : Pierre Pachet - Stéphane Michaud - & - Édition, traduction, réception à l'étranger : Stéphane Michaud - Leslie Hill Michaël Holland - Charlotte Mandell - Isidro Herrera Baquero Vanghélis Bitsoris - Kai Gohara - Tôru Shimizu - Serge Zenkine - & - La théorie littéraire : Michel Collot - Dominique Combe - Yun Sun Limet Jérôme Roger - & - Politique et littérature : Yannick Séité - Hélène Merlin-Kajman - Christophe Halsberghe - Gisèle Berkman - Leslie Hill Thomas Regnier - Daniel Wilhem - & - La voix : Francis Marmande Mathieu Bénézet - Philippe Lacoue-Labarthe - Jacques Lecarme Jonathan Degenève - Dominique Rabaté - & - Pensée et récit : Didier Cahen - Christophe Bident - Pierre Madaule - Jean-Patrice Courtois Michaël Holland - & - Dialogue : Jacques Derrida - Jean-Luc Nancy
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Rauschenberg - le monde comme images de reproduction
Youssef Ishaghpour
- Farrago
- 3 Juin 2003
- 9782844901231
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Une femme veut apposer au monde sa grille de lecture.
Mais le monologue qu'elle engage s'infléchit des paroles courantes, des voix des maîtres, des amants, des livres qui le tissent et dont il est l'écho. Il ne rencontre pourtant aucune réponse à son interrogation lancinante de nos idéaux, de nos peurs, de nos ratés, sinon la découverte des impasses de l'amour. Expérience de soi-même sur soi-même donc, que ce parcours ironique d'une candide dans la folie contemporaine, au terme de quoi rien n'est révélé que l'urgence du désir.
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samuel tristan est né à quinze ans en quittant pour toujours sa famille.
depuis il vit à contre-jour, aimant la nuit comme une renaissance. sous une nouvelle identité, il parcourt l'espace : sidi ifni, djerba, alexandrie, beyrouth, jérusalem, venise enfin. sur une île abandonnée, il débroussaille un sentier rongé de ronces hostiles, une façon de se retourner sur son passé, ses fuites, ses choix. dévoré d'absolu, son destin est à la hauteur du vertige noctambule qui le meut.
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Roman farfelu et génial d'un auteur polygraphe, jim click ou la merveilleuse invention se présente comme le manuscrit d'un certain docteur click, être chétif et peureux réfugié dans le travail de l'esprit.
Il invente un jour un automate à l'image de son meilleur ami, horatio gunson, amiral intrépide à la veille de livrer une grande bataille. le roman d'aventures pourrait dès lors suivre la voie classique d'un récit des hauts faits du grand gunson, mais tout dérape car l'automate tue son modèle. effrayé, l'inventeur imagine alors une fabuleuse mystification : faire agir son pantin comme s'il s'agissait du véritable amiral.
Et l'automate fait merveille, puisque personne ne découvre la supercherie, ni le roi, ni les hommes du grand capitaine, ni même son ardente maîtresse. et la flotte dirigée par un robot remporte une des plus glorieuses batailles de l'histoire de l'angleterre. sauf que le secret de cette substitution finit par peser lourd sur les épaules du malheureux jim click.
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En voyage dans la Cordillère des Andes, quatre personnages, Leminhac du barreau parisien, le docteur Tramier, la Russe Marie Erikow et Robert Helven un jeune peintre anglais, viennent de manquer le bateau qui devait les conduire à Sydney. Le marchand de cotonnade Van der Brooks propose de les y amener à bord de son yacht, Le Cormoran...
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Chloé Delaume n'est pas un personnage de fiction ordinaire.
Elle est pire. Refusant de finir ses jours dans un livre à l'instar de ses congénères, elle a erré longuement dans les limbes de la Somnambulie. De là, elle a guetté le " médiateur " dans lequel s'incarner : un corps vivant, qui péchait par vacuité. Une fois les lieux investis, nul ne pourra l'en déloger, sauf le corps lui-même, s'il peut trouver assez de force ou de subterfuges pour lutter. Les personnages de fiction sont des tumeurs beaucoup plus malignes qu'on ne le croit, qui savent assiéger chaque organe avec méthode.
Pour que le corps puisse avoir le dernier mot, il lui faudra préserver sa langue propre, en dépit du pillage perpétré. A travers les voix alternées du " ténia narratif " et du corps " piraté ", La Vanité des Somnambules met en scène la conquête d'un territoire identitaire, les assauts successifs d'un cancernénuphar face à un corps coupable d'avoir trop usé du mensonge. Un combat polyphonique aux frontières de l'autofiction.
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Gérard n'est pas un chômeur ordinaire.
Son statut de Roi lui confère certains privilèges sur lesquels il ne saurait transiger, quelles que soient les contraintes sociales qui s'opposent à l'étiquette royale. C'est ainsi que Gégé Ier, entre autres choses, use d'un langage qui ne souffre pas la moindre dérive par trop populaire, ce qui, à Marseille, ne passe pas inaperçu...
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C'est le début d'une rencontre littéraire, en province.
Peu de monde. L'animateur est en déroute. Il faut pourtant tenir, deux heures. L'invité en vient à tisser son propos d'anecdotes et d'histoires pour répondre aux questions du public, tantôt irritantes, tantôt stimulantes, toujours abruptes. Surgissent les figures de Stendhal et Kafka aussi bien que de Jimi Hendrix ou d'assassins aux noms spectaculaires, celles encore de Rimbaud et Gauguin, les grands disparus, de Jim Clark, héros des années soixante, et même de Barthes et Lacan, accent grave, Là-can-ça-va-pas, quel rapport ? Et tout cela pourtant fait sens.
Quelque. chose se cherche. Mais quoi ? Et pourquoi cette insistance du mot jouir ? Et pourquoi écrivez-vous ? Et pourquoi lisez-vous ? Et pourquoi " disparaître " ? On y va ? Allez, on y va. Quelle histoire !
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Francis Marmande, Mandarins ou malandrins ? - & - L'écriture et le temps :
Denise Paulme, Michel Leiris : Quelques souvenirs - Claude Burgelin, Des secrets sans importance ou quelques têtes de chapitre du roman analytique de Michel Leiris - Aliette Armel, «Je suis comme quelqu'un qui jamais ne serait né» - Nathalie Barberger, L'écriture insolvable - Bernard Croquette, Jeux de langage chez Michel Leiris - & - Arts plastiques et musiques : Pierre Vilar, Le nom propre de la peinture - Yannick Séité, «Let the poets pipe their love in a childish way» - Adélaïde Russo, Michel Leiris : Le peintre comme modèle. Méditation sur l'image ou Sous le signe de la substitution - Camille Morando, La couleur «méli-mélo» chez Michel Leiris - Jean-Yves Pouilloux, Leiris et Giacometti - & - Poésie : je l'ai choisie pour épousée :
Michael Sheringham, Énumération et autocitation dans les écrits de Leiris - Annie Pibarot, Aurora - roman - Julie Lambilliotte, Michel Leiris, un raccourci biographique : le nom propre «démanché, déhanché voire dansé» - Joëlle de Sermet, Jeux lyriques et mots surréalistes - & - Miroirs de Leiris :
Catherine Maubon, Colette Peignot-Michel Leiris : une amitié sous le signe de la communication - Virginie Emane, De Leiris à Perec : la rhétorique de l'authenticité - Simon Harel, Biffures - André Lacaux, Parcours du Ruban au cou d'Olympia (Du fragment à l'ensemble) - Seán Hand, Secret du secret : l'homotextualité du Journal de Michel Leiris
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Si la mort du père est le premier mort d'un fils, que représente la disparition d'une mère ? Sa fin est autre ; elle n'intéresse nullement notre identité, notre état de conscience. Cela remonte plus loin ; très loin dans les abîmes et le silence. Jusqu'au premier battement de coeur. Elle, disparue, nous entrons dans le temps de la mort réelle ; de la mort sensible. Nous mourons aussi de son corps ; de sa source à notre commencement. Ce qui disparaît alors, au-delà du secret, du corps inséparable, c'est ce qui, en nous, jamais ne cède : le rêve et la douceur ; un premier pas, les premiers mots ; le pain chaud et les caresses. Notre seule volonté d'enfance.