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Malaurie Gallais
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Il y a des choses qu'on n'oublie pas, des choses qui restent gravées dans nos mémoires. Des souvenirs qui restent intacts grâce à une photo, grâce aux personnes qui les partagent. La première dent qui tombe, un anniversaire particulièrement festif, le gâteau au chocolat de mamie.
Moi, je ne me souvenais de rien. Le vide, le noir complet. Ma mémoire était comme un trou noir. Lui, il était là, mon frère, mon confident. Il m'a tout réappris, on a tout revécu ensemble, tous les moments de joies et de bonheurs. Mais, il a oublié de parler du reste.
Il a fait de ma vie un monde parfait, remplie de lumière. Il a négligé les zones d'ombre.
Grâce à lui, j'ai été heureuse, pendant un temps. Jusqu'à ce que la mémoire revienne.
J'ai pris l'habitude de me raconter des histoires le soir avant de m'endormir. Petit à petit, j'ai commencé à poser sur le papier les récits que j'imaginais et écrire est devenu une seconde nature. Je devenais l'héroïne de mes propres histoires et c'était fantastique !
Mon trou de mémoire est venu à la suite d'un cauchemar : l'impression de courir et de ne pas avancer, d'être prise au piège. J'ai développé l'idée en mettant toutes mes peurs et angoisses de l'époque.
Je voulais en faire une force et montrer que l'avenir peut toujours être mieux que le présent, que la vie vaut le coup d'être vécue à fond.