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Alexandre Kha
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Sur les routes sinueuses qui mènent à Syracuse, une voiture rouge fend l'air lugubre. Le conducteur, Matteo, mycologue de profession, se rend dans la ville de son enfance pour y donner une importante conférence. Mais entre la rencontre avec un auto-stoppeur inquiétant et une sortie de route inopinée, rien ne se passe normalement.
Enfin arrivé à destination, Matteo redécouvre une ville de Syracuse métamorphosée. À la recherche de repères, il erre dans la cité devenue labyrinthe de décombres et de souvenirs, et croise de vieilles connaissances : Carlo, Tancrède, Valentina... autant d'anciennes relations qu'il croyait disparues se débattent dans un monde corrompu par la Piovra Nera, organisation tentaculaire qui a la main mise sur la ville. En tant qu'ancien membre de cette pègre, Mattéo se retrouve se confronté à ses démons. Guidé par le speaker d'une mystérieuse radio pirate, il se lance dans une fuite éperdue. Rencontrée sur son chemin, la botaniste Grazia semble se détacher de ce monde de fantômes où le temps et l'espace obéissent à d'étranges règles...
Pour leur première collaboration, les deux auteurs proposent un récit de mafia teinté d'absurde et de fantastique dans lequel la gravité des thèmes abordés sont contrebalancés par la douceur du dessin de Duffour et l'onirisme du scénario d'Alexandre Kha. -
Un beau jour du XVII siècle, le facétieux mathématicien Pierre de Fermat écrivit dans les marges d'un livre : «J'ai trouvé une solution merveilleuse, mais la place me manque ici pour la développer. » Un énoncé fort simple pour un théorème qui sera démontré... plus de trois siècles plus tard par le mathématicien anglais Andrew Wiles. Alexandre Kha délaisse le temps d'un court album le genre fantastique pour une approche plus documentaire, s'apparentant à son travail pour la revue Topo. En retraçant l'histoire de ce théorème mythique, c'est une histoire des mathématiques en accéléré que nous délivre Alexandre Kha, mais c'est aussi pour lui l'occasion de relater une série de destins romanesques, une galerie de portraits de personnages en quête d'absolu, allant de l'anarchiste matheux Évariste Galois à Sophie Germain en passant par Paul Wolfskehl, que le théorème sauva du suicide. Adoptant un trait plus épuré qu'à l'accoutumée, Alexandre Kha s'essaie à des mises en page élaborées et propose des métaphores graphiques percutantes aux concepts présentés, tout en restant parfaitement lisible. À noter que ce récit figurera dans l'exposition permanente de la maison natale de Pierre de Fermat à Beaumont-de-Lomagne.
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Trois ans après Les Monstres aux pieds d'argile, Les Nuits rouges du théâtre d'épouvante pose un nouveau jalon dans l'univers d'Alexandre Kha. Il retrace cette fois-ci l'histoire funeste de la troupe de comédiens d'un théâtre délaissé où, peu à peu, les cauchemars imaginaires de leur spectacle macabre prennent le pas sur la réalité.
Les cinq chapitres constituent autant d'histoires secondaires, tel un roman-feuilleton, et évo-quent les personnages étranges qui peuplent ces nuits rouges : un épouvantail misanthrope, persécuté par les corbeaux, un Casanova au visage vitriolé, un jeune étudiant décapité mais bavard, un loup-garou aguicheur et lunatique, de vrais et faux zombies, sans oublier Elena, jeune femme d'Europe de l'Est engagée dans ce théâtre pour sa faculté à exprimer la peur, sous le joug d'un metteur en scène tyrannique. Ici, le dérisoire côtoie le tragique. Le morbide se teinte d'érotisme. Les nuits sont rouges mais le sang plutôt noir.
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" Ils ont disparu, mais je peux témoigner de leur passage éclair parmi nous... "
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Les monstres fragiles et les rescapés des nuits rouges se sont trouvés un sanctuaire aux abords de la ville... Après Les Monstres aux pieds d'argile et Les Nuits rouges du théâtre d'épouvante, Alexandre Kha propose une nouvelle plongée dans son bestiaire fantastique, prenant cette fois-ci comme cadre une "Foire aux Freaks".
Olympia, femme-automate inventée par un certain Zacharius, en est une des attractions principales. Arthur Grisham, le bibliothécaire adepte du bizarre, y amène son ami Antoine. Antoine tentera de percer les secrets de l'automate au risque de tomber amoureux... Olympia est une version féminisée du fameux automate joueur d'échecs de Kempelen et Mælzel qui fascina l'Europe aux XVIII et XIX siècles. Cette « Ève future » continue ici ses tournées loin des cours luxueuses, au milieu des losers, des chimères et des junkies du petit cirque. Entre les représentations, elle approfondit son exploration de l'humanité et son libre-arbitre, interrogeant les sentiments et l'identité du pauvre Antoine. Entrecoupant le récit principal d'intermèdes en ombres chinoises narrant le passé d'Olympia, ce conte nous fait naviguer dans un jeu de citations luxuriant, éclectique comme un cabinet de curiosités, les sources d'Alexandre Kha se trouvant aussi bien dans la pop culture (il réanime pour l'occasion le duo Iggy Pop-David Bowie) que dans la littérature fantastique du XIXème d'E.T.A.
Hoffmann ou de Jules Verne, en passant par la science-fiction de Philip K. Dick.
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Pour ce premier livre inaugurant une série de sketchbooks, Alexandre Kha décline un univers littéraire sous forme de haïkus illustrés.
À raison d'une image et d'un court texte par page, l'auteur dresse une impressionnante galerie de personnages : Thibaut écrit frénétiquement des lettres pour envoûter ses proies féminines, Colin traîne son désespoir en portant la statue de son ex-dulcinée dans ses bras, Violette la cul-de-jatte et Timoclès l'aveugle demeurent inséparables, et tant d'autres... Puis la vision anecdotique de ces poétiques angoisses existentielles se fait panoramique, ces étranges créatures se croisant peu à peu. La passion des uns ou le rêve d'idéal des autres font vaciller le destin de chacun, finissant sur une impasse, une tragédie ou une révélation. Soutenue par un dessin fragile, l'intimité de ces instants choisis dresse finalement le portrait d'une comédie humaine en quête d'absolu. -
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Depuis la nuit des temps, les Bozos sont les maîtres du fleuve. Ils passent leurs journées à pêcher, à tresser des filets, à réparer des pirogues. Les enfants ramassent les galets qui tiennent les feuilles de palmeraie où sèchent les poissons. Safaa, la fille de l'eau, et Kimo, le fils de la terre, sont devenus inséparables. Pendant la saison des pluies, la tribu des Bozos émigre ailleurs. Kimo attend le retour de son amie Safaa. Un jour, il aperçoit Shadé, une fille de son village, et tombe amoureux d'elle, décidant de la suivre où qu'elle aille. À son retour, Safaa apprend que Shadé et Kimo ont disparu. Elle retourne donc vers la berge, décidée à retrouver ses amis.