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Gallimard
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Dans un Far West imaginaire, le shérif et tireur de génie Abel Crow mène une existence périlleuse. Faire feu est pour lui un instinct, une façon de mesurer son âme à la terre splendide mais hostile qui s'étend infinie. Car Abel ne se contente pas des duels de pistoleros ; depuis sa découverte de la philosophie, il se cherche un destin. Trois femmes le guident dans cette quête : son amante, l'insaisissable Hallelujah Wood, sa petite soeur, l'intrépide Lilith, qui embarque toute la fratrie dans une mission à haut risque, et la bruja, une sorcière porteuse de sagesse ancestrale. Récit d'une vie, Abel se présente comme un puzzle de souvenirs dont l'assemblage envoûtant dure jusqu'au dernier mot. Alessandro Baricco revient, neuf ans après son précédent roman, avec un western aussi intense que sensible.
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Cinq ans après la parution en France des Barbares, Alessandro Baricco poursuit son exploration des effets de la mutation que connaît notre société. Aujourd'hui acceptée, la révolution en cours est vouée à modifier notre structure mentale et notre mode de vie. Pour expliquer ce monde nouveau, Alessandro Baricco dresse une cartographie de la situation, en même temps qu'il remonte le temps pour tenter d'établir un historique des événements fondateurs qui ont contribué à forger nos nouvelles habitudes. De l'invention du jeu vidéo jusqu'au bouleversement qu'a représenté l'iPhone, chaque nouvel outil a participé à changer notre rapport au monde, un monde requalifié de Game, où les problèmes deviennent des parties à gagner, et dans lequel le jeu est élevé au rang de schéma fondateur.
Un essai documenté et accessible dans lequel le lecteur pourra puiser quantité d'informations utiles à sa propre réflexion.
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Romancier britannique dans la fleur de l'âge, Jasper Gwyn a à son actif trois romans qui lui ont valu un honnête succès public et critique. Pourtant, il publie dans The Guardian un article dans lequel il dresse la liste des cinquante-deux choses qu'il ne fera plus, la dernière étant : écrire un roman. Son agent, Tom Bruce Shepperd, prend cette déclaration pour une provocation, mais, lorsqu'il appelle l'écrivain, il comprend que ça n?en est pas une : Gwyn est tout à fait déterminé. Simplement, il ne sait pas ce qu'il va faire ensuite. Au terme d'une année sabbatique, il a trouvé : il veut réaliser des portraits, à la façon d'un peintre, mais des portraits écrits qui ne soient pas de banales descriptions. Dans ce but, il cherche un atelier, soigne la lumière, l'ambiance sonore et le décor, puis il se met en quête de modèles. C'est le début d?une expérience hors norme qui mettra l'écrivain repenti à rude épreuve. Qu'est-ce qu'un artiste ? s'interroge Alessandro Baricco, dans ce roman intrigant, brillant et formidablement élégant. Pour répondre à cette question, il nous invite à suivre le parcours de son Mr Gwyn, mi-jeu sophistiqué mi-aventure cocasse. Et, s'il nous livre la clé du mystère Gwyn, l'issue sera naturellement inattendue.
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Italie, début du XXe siècle. Un beau jour, la Jeune Épouse fait son apparition devant la Famille. Elle a dix-huit ans et débarque d'Argentine car elle doit épouser le Fils. En attendant qu'il rentre d'Angleterre, elle est accueillie par la Famille. La Jeune Épouse vit alors une authentique initiation sexuelle : la Fille la séduit et fait son éducation, dûment complétée par la Mère, et le Père la conduit dans un bordel de luxe où elle écoutera un récit édifiant, qui lui dévoilera les mystères de cette famille aux rituels aussi sophistiqués qu'incompréhensibles. Mais le Fils ne revient toujours pas, il se contente d'expédier toutes sortes d'objets étranges, qui semblent d'abord annoncer son retour puis signifient au contraire sa disparition. Quand la Famille part en villégiature d'été, la Jeune Épouse décide de l'attendre seule, une attente qui sera pleine de surprises.
Avec délicatesse et virtuosité, l'auteur de Soie et de Novecento pianiste ne se contente pas de recréer un monde envoûtant, au bord de la chute, qui n'est pas sans rappeler celui que Tomasi di Lampedusa dépeint dans Le guépard. Il nous livre aussi, l'air de rien, une formidable réflexion sur le métier d'écrire.
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Deux personnages se rencontrent à trois reprises.
Un homme commence à parler avec une femme dans le hall de son hôtel et, quand celle-ci a un malaise, il l'héberge dans sa chambre. Leur conversation se poursuit, l'homme s'ouvre à elle mais mal lui en prend.
Un portier d'hôtel aide une jeune cliente à s'enfuir afin d'échapper à son compagnon, un individu violent et dangereux. Plus âgé qu'elle, il lui révèle qu'il a passé treize ans en prison à la suite d'un meurtre.
Malcolm, le personnage de la première rencontre, est encore enfant quand ses parents meurent dans l'incendie de leur maison. Pour le soustraire aux suites de ce drame et l'emmener dans un endroit sûr, une inspectrice de police le conduit chez un de ses amis.
Trois histoires nocturnes qui se concluent à l'aube et qui marquent, chacune à sa façon, un nouveau départ. Trois facettes qu'Alessandro Baricco rassemble en un récit hypnotique et puissant, non dépourvu d'élégance et même de sensualité.
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«Ils disposaient instinctivement la Pandémie après les autres grandes créatures mythiques dont on avait le souvenir, acceptant de la prendre pour ce qu'elle était bel et bien : une contagion des esprits avant une contagion des corps.»Alessandro BariccoIl faudrait réussir à envisager la Pandémie en tant que créature mythique. Beaucoup plus complexe qu'une simple urgence sanitaire, celle-ci semble plutôt être une construction collective dans laquelle différents savoirs et de nombreuses ignorances ont contribué au partage manifeste d'un même objectif, analyse Alessandro Baricco dans ces trente-trois fragments écrits près d'un an après l'apparition de la Covid-19. Cette figure a gagné et occupé pleinement les esprits à la faveur de l'avènement de la civilisation numérique, plus rapidement que le virus n'a infecté les corps. C'est un phénomène artificiel, certes : un produit de l'homme. Mais confondre artificiel et irréel serait une erreur stupide, car le mythe est peut-être la créature la plus réelle qui soit. Cet événement que nous vivons. Ce que nous cherchons.
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Quatre garçons, une fille : d'un côté, le narrateur, le Saint, Luca et Bobby, et, de l'autre, Andre. Elle est riche, belle, et elle distribue généreusement ses faveurs ; ses parents, eux, sont des parvenus qui ne croient qu'au travail et à l'argent. Quant aux quatre garçons, ils ont dix-huit ans comme elle, mais c'est là leur seul point commun. Car ils sont avant tout catholiques, fervents voire intégristes.
Musiciens, ils forment un groupe qui anime les services à l'église, et ils passent une partie de leur temps à rendre visite aux personnes âgées de l'hospice, les «larves». Alors qu'elle incarne la luxure, Andre les fascine, ils en sont tous les quatre amoureux. La tentation est forte, mais le prix à payer sera lui aussi considérable. Roman intime et habité par une authentique douleur, Emmaüs est un texte à part dans l'oeuvre d'Alessandro Baricco, sans doute le plus personnel à ce jour.
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Année 1902, Tom Smith et Jerry Wesson se rencontrent aux pieds des chutes du Niagara.
L'un passe son temps à rédiger des statistiques météorologiques ; l'autre à repêcher les corps engloutis par les rapides. Rencontre exceptionnelle, comme celle que les deux types font avec Rachel Green, jeune journaliste prête à tout pour dénicher le scoop du siècle, même à embarquer Smith et Wesson dans son projet loufoque : plonger dans les chutes du Niagara et s'en sortir vivante. Tout le monde en rêve, personne ne l'a jamais fait. Il ne reste alors qu'à se glisser dans un tonneau, défier les lois de la physique et sauter. Nous avons tous besoin d'une histoire mémorable, d'un exploit hors norme pour réaliser quelque chose qui nous soit vraiment propre.
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The game ; la révolution numérique expliquée aux ados
Alessandro Baricco, Sara Beltrame
- Gallimard Jeunesse
- Albums Documentaires
- 5 Novembre 2020
- 9782075146357
Qui a déjà lu un mode d'emploi avant de se servir d'une appli? Personne. C'est le propre du Game, ce territoire conçu comme un terrain de jeu dans lequel nous évoluons naturellement dès que nous utilisons un smartphone. On se lance, on joue, on apprend:tous les outils de la révolution numérique sont nés ainsi. Mais, dans le Game, les règles du jeu changent souvent, et il vaut mieux les connaître pour ne pas se laisser piéger...
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Que peut notre culture face aux assauts du monde actuel ? Telle est la question que se pose l'auteur de Soie et de Novecento devant l'effacement progressif d'une culture de type classique au profit de la modernité apportée par les nouvelles technologies. Le village de la culture est-il mis à sac par les barbares? se demande Alessandro Baricco. Oui, mais son but n'est pas de juger. Il s'agit au contraire de comprendre qui sont ces barbares et plus encore comment ils procèdent, quels sont leur logique, leur mode de fonctionnement, les dégâts qu'ils ont causés et les leçons qu'on peut en tirer. À travers divers exemples (le vin, le football, les livres, la musique classique, Google), Alessandro Baricco dresse un fulgurant portrait de cette mutation et s'interroge sur le concept d'expérience, sur la localisation du sens, pour nous et pour ces nouveaux barbares. Un passionnant voyage dans le présent qui le mène jusque sur la Grande Muraille de Chine.
Avec sérieux et humour, Alessandro Baricco nous livre une réflexion forte et articulée qui constitue une contribution précieuse au débat sur l'avenir de la culture. Riche d'idées et de suggestions, Les barbares est un livre qui nous concerne tous.
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«Il n'est pas rare qu'on me demande pourquoi je n'écris pas des romans qui parlent de notre temps. Une possibilité, c'est de répondre que depuis des années j'écris bel et bien un gros livre sur notre temps, mais dans la presse, sous forme d'articles.»Bienvenue au Nouveau Barnum, un livre qui s'amuse à nous offrir le spectacle du quotidien. On y croise entre autres Mario Vargas Llosa ou Raymond Carver, on s'assoit pour méditer dans des bibliothèques à Mumbai ou dans des gares à Hanoï, et on discute football, rugby et corrida tout en gardant un oeil sur l'actualité.À travers ce recueil d'articles parus en Italie entre 1990 et 2016, qui emprunte son nom au cirque Barnum, réputé pour ses freaks, l'auteur des Barbares nous invite à partager son regard plein d'humour et de simplicité sur un monde rempli de tours de magie et de phénomènes en tout genre.
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Une certaine vision du monde ; cinquante livres que j'ai lus et aimés (2002-2012)
Alessandro Baricco
- Gallimard
- 29 Octobre 2015
- 9782070148233
« Il y a dix ans, j'ai déménagé dans une autre ville. Jusque-là, rien de bien intéressant. Simplement, en déménageant dans une nouvelle ville, j'ai laissé dans l'ancienne tous les livres que j'avais lus et je me suis installé dans un logement où il n'y avait pas un seul livre à moi. Et donc, à présent, il y a dans cet appartement dix ans de lecture [.]C'est pour cette raison que je suis en mesure de dire sans trop de risque de me tromper quels sont les cinquante meilleurs livres que j'ai lus au cours des dix dernières années. Ce qui est un tantinet plus difficile à expliquer, c'est pourquoi j'ai décidé d'écrire sur chacun d'eux, de publier un article par livre et par semaine, chaque dimanche pendant un an.Pour que d'autres les lisent, dirais-je. Et ce serait une raison suffisante. »Une certaine vision du monde rassemble cinquante chroniques publiées en 2012 dans le quotidien La Repubblica. Avec l'humour et l'intelligence qu'on lui connaît, Alessandro Baricco y évoque cinquante livres qu'il a lus au cours des dix années précédentes et qui lui ont semblé particulièrement significatifs. Des ouvrages qui, à ses yeux, incarnent notre civilisation : la civilisation du livre.Raconter les livres des autres est l'une des choses que Baricco sait magnifiquement faire et il s'est même livré par le passé à ce périlleux exercice à la télévision, avec beaucoup de succès. Si la mauvaise foi et une subjectivité parfois cruelle sont souvent à l'ordre du jour, force est de reconnaître que ces cinquante chroniques sont passionnantes, toujours convaincantes, bien vues et bien faites.Surtout, elles donnent à lire un Baricco intime, qui se livre plus que dans ses romans, et suggèrent de nouvelles pistes de compréhension et d'interprétation de son travail. Elles forment à la fois un autoportrait en creux et une réflexion dense, profonde, sur le rôle de l'écrivain. Ce qui pouvait faire penser à un projet curieux se révèle en définitive un ensemble qui fait sens, sur un mode ludique et brillant.Traduit de l'italien par Vincent Raynaud