Joann Sfar - Coco - Mana Neyestani - Catel - Pascal Rabaté - Patricia Bolanos - Paco Roca - Bahareh Akrami - Hippolyte - Shabnam Adiban - Lewis Trondheim - Deloupy - Touka Neyestani - Bee - Winshluss - Nicolas Wild - Hamoun Femme, vie, liberté : avoir vingt ans en Iran et mourir pour le droit des femmes.
Le 16 septembre 2022, en Iran, Mahsa Amini succombe aux coups de la police des moeurs parce qu'elle n'avait pas bien porté son voile. Son décès soulève une vague de protestations dans l'ensemble du pays, qui se transforme en un mouvement féministe sans précédent.
Marjane Satrapi a réuni trois spécialistes : Farid Vahid, politologue, Jean-Pierre Perrin, grand reporter, Abbas Milani, historien, et dix-sept des plus grands talents de la bande dessinée pour raconter cet évenement majeur pour l'Iran, et pour nous toutes et nous tous.
Vice d'un homme, vice d'un ordre, vice d'une époque. Découverte dans les tiroirs secrets d'un secrétaire à cylindre, la correspondance du chevalier de Saint-Sauveur court sur tout le XVIIIe Siècle et dessine l'effarant portrait d'un malfaisant. En exposant les turpitudes de l'infâme libertin et la constance de ses infortunes, la publication de ces lettres participera, espérons-le, au triomphe de la Vertu.
Cristal ! Empire ! Cet étranger tombé du ciel n'a que ces mots à la bouche. Maudit soit l'aéronef avec lequel il s'est écrasé sur nos terres. Est-il seulement ce qu'il prétend être : un scribe? ne serait-il pas plutôt un espion? Lapyoza ne peut cependant lui refuser l'hospitalité, il sera donc notre hôte, mais il devra faire sa part : il nous aidera dans les diverses tâches de la communauté, avant qu'il puisse repartir vers l'Empire. Loué soit Hodä. C'est ainsi que Pavil, citoyen lambda de l'Empire, se retrouve plongé dans le quotidien de Lapyoza, village perdu d'un archipel battu par les vents. Loin de l'agitation des villes impériales, le scribe observe les rituels qui rythment la vie simple de ces habitants : changer le visage d'un immense totem, glaner de curieux artefacts, les fondre, les réinscrire dans un nouveau cycle. Autant de mystères qui guident Pavil, sans cesse, vers l'oeil du cyclone : cette île interdite, de l'autre côté de la baie ; là d'où viennent les masques ; là où vit celui que personne ne voit, mais que tous vénèrent : Hodä. Sans esbrouffe ni rayons lasers, à la manière d'une Ursula K. Le Guin, Jérémy Perrodeau imagine un peuple étranger dont il décrit l'Histoire, la culture, la religion, les coutumes.
Mais le récit ethnologique laisse bientôt la place à une véritable enquête, qui ébranlera, bien plus qu'il ne l'imagine, les convictions de Pavil. Après Crépuscule et Le Long des Ruines, Jérémy Perrodeau explore la place du surnaturel dans la science-fiction et signe un récit puissant et intrigant, d'une grande maturité.
Que connaît-on de la vie d'Arthur Rimbaud ? Des fragments sont attestés et vérifiés, mais une bonne partie ne peut que se réduire à des hypothèses. Comment raconter la vie d'un homme célèbre qu'on connaît autant et si peu ? En ne racontant pas «la» vie du poète mais «une» vie d'Arthur. En remplissant les vides avec une rigoureuse imagination. D'Arthur Rimbaud, on sait qu'il est né à Charleville le 20 octobre 1854 et mort, à 37 ans, le 10 novembre 1891, à Marseille. On sait qu'il a écrit ses premiers poèmes à 15 ans, et qu'il a renoncé à la poésie vers 20 ans. On sait qu'il fut l'ami et l'amant de Verlaine. On sait qu'après un séjour tumultueux à Londres et une pérégrination à travers l'Europe, il s'est établi comme commerçant et trafiquant d'armes entre la corne de l'Afrique et l'Arabie. Il a 6 ans quand son père, officier dans l'infanterie, quitte définitivement le foyer conjugal, abandonnant sa jeune femme et ses quatre enfants. L'absence du père marquera durablement sa vie et son oeuvre. Et il n'a pas 16 ans quand la guerre éclate entre la France et la Prusse. Entre les deux, Arthur marche et marche encore, dans les prés et les bois de Roche, une ferme ardennaise appartenant à sa mère. Entre les deux, Arthur étudie. C'est un élève extrêmement brillant, collectionnant les prix d'excellence en littérature et en latin. Entre les deux, Rimbaud écrit. C'est à 15 ans qu'il publie, dans la Revue pour tous, l'un de ses tout premiers poèmes, «les étrennes des orphelins». Et c'est à 15 ans encore, en classe de rhétorique, qu'il fera la connaissance d'un tout jeune professeur de 22 ans, Georges Izambard, qui lui sera un maître et un ami...
La jeune femme, à l'ombre des arbres et à l'écart du village, semble pensive ; elle ressasse, habitée par une envie de partir, de découvrir le monde, au-delà de la forêt et des montages environnantes. C'est la peur qui empêche les villageois d'explorer la forêt et de s'immiscer dans le monde sauvage, la peur d'Emkla, divinité vengeresse dont les lois régissent, entre autres choses, les rapports entre humains et non-humains. Alors, quand la loi n'est pas respectée, c'est mille fléaux qui s'abattent sur le petit village. Plutôt que vivre comme une insurgée dans ce village devenu cauchemar, la jeune femme décide de tout quitter et de partir loin, par-delà les grandes roches, à la recherche de la vérité.
Emkla est un conte amoral et sombre, un récit d'aventure haletant qui explore les relations entre humains et nature, et questionne les traditions et idéologies qui nous enferment et nous soumettent plus qu'elles nous éclairent et nous libèrent. On connaît le talent versatile de Peggy Adam, qui, de livre en livre, aime à jongler avec les thèmes et les approches graphiques ; dans Emkla, comme mue par une envie de se réinventer, elle livre sans doute ses plus belles pages, tout en aquarelle, pour mieux nous décrire la cruelle beauté de la nature, et l'éphémère folie de l'être humain.
Quand le maître italien du Neuvième art revisite le chef-d'oeuvre d'Umberto Eco.En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie, plusieurs moines sont retrouvés morts. Pour mettre un terme à ces inquiétantes disparitions avant l'arrivée d'une importante délégation de l'Église, le frère Guillaume de Baskerville tente de lever le voile sur ce mystère qui attise toutes les superstitions. Assisté par son jeune secrétaire Adso de Melk, il va progressivement percer à jour les troubles secrets de la congrégation, et se heurter à la ferme interdiction d'approcher la bibliothèque de l'édifice. Pourtant, Baskerville en est persuadé, quelque chose se trame entre ses murs. Et bientôt, à la demande du pape, l'inquisiteur Bernardo Gui se rend à son tour au monastère et s'immisce dans l'enquête. Les morts s'accumulent et la foi n'est d'aucun secours...
Événement ! Milo Manara s'attelle à l'adaptation en deux tomes du chef d'oeuvre d'Umberto Eco, vendu à plusieurs millions d'exemplaires et traduit en 43 langues. Après Jean-Jacques Annaud au cinéma (1986), c'est un nouvel artiste de prestige qui s'empare du célébrissime polar médiéval. À la demande des héritiers Eco, Manara a eu carte blanche pour donner sa vision de l'oeuvre, et a pour cela choisi un triple parti pris graphique très audacieux. Son adaptation s'ouvre en effet sur Umberto Eco lui-même s'adressant au lecteur, dessiné dans un noir et blanc classique. Puis commence l'intrigue médiévale elle-même, et là Manara renoue avec le noir et blanc au lavis, rehaussé d'effets de matières et de modelés qu'il a déjà utilisé pour Le Caravage. Enfin, chacun sait que les livres tiennent un rôle fondamental dans l'intrigue, et Manara s'amuse donc de temps à autre à recréer des enluminures d'époque, réalisées à la manière des moines copistes du Moyen Âge. L'ensemble est mis en couleurs par la propre fille de Manara sous la supervision de son père, là aussi selon la même méthode qui a présidé à la réalisation du Caravage.
Indiana a épousé pour son malheur un officier en retraite, antipathique et autoritaire. Elle vit avec lui dans la tristesse d'un château de province. Tout la dispose à se laisser séduire par l'amour : Raymon qui possède la fougue et la jeunesse que n'a plus son mari. Hélas, cette aventure (et son amant) s'avère bien décevante. Alors que tout prédestinerait l'héroïne à une fin tragique, elle trouvera le réconfort et la sérénité sur l'île Bourbon, dans la compagnie de son cousin Ralph. Une intrigue amoureuse fougueuse et délicate, une étude des moeurs incisive, une charge contre l'oppression dont les femmes sont victimes font d'Indiana un classique de la littérature féministe.
Paris, de nos jours. Au chômage et divorcé, Stéphane mène une vie solitaire et morose. Un soir comme un autre, il reçoit un appel téléphonique en provenance de la Bolivie : son fils Max, avec qui le lien est rompu depuis des années, serait décédé dans la prison de San Pedro, unique en son genre car autogérée par les détenus. Honteux d'avoir été un père absent, Stéphane décide de « bazarder » sa dérive quotidienne et de partir pour la Paz afin d'élucider les mystères qui entourent la mort de son fils. Sur place, il parvient à se faire incarcérer pour pouvoir mener son enquête, quitte à y laisser sa peau...Dans cette prison qui ressemble bien à l'enfer sur Terre, Stéphane fera tout pour découvrir la vérité, dans l'espoir d'y trouver par la même occasion sa propre rédemption.
Après le peace & love de Woodstock, la fureur et le désastre d'Altamont...Décembre 1969. Woodstock et la vague du Flower Power ont déferlé sur la côte Est des États-Unis quelques mois plus tôt. En réponse, la côte Ouest décide à son tour de faire monter les décibels lors d'un festival qui se rêve légendaire... Les plus grandes stars de l'époque sont censées y participer, à commencer par les Rolling Stones en têtes d'affiche pour enflammer la scène. Hors de question pour Jenny et ses potes de rater le concert du siècle ! Dans leur combi Volkswagen qui roule depuis Los Angeles, l'ambiance bon enfant fleure bon la marijuana. Peu importe si l'organisation s'annonce un peu fantaisiste, ce qui prime, c'est la musique ! 300 000 personnes sont attendues pour ce rendez-vous peace, love et rock'n'roll qui aura finalement lieu sur la piste automobile d'Altamont, en Californie du Nord. Sauf que peu de temps après l'arrivée du groupe d'amis, une première altercation éclate, ne présageant rien de bon. Si tout commence dans l'exaltation, la tension est palpable. Embauchés pour assurer la sécurité et payés en bière, les Hells Angels commencent à éloigner la foule de la scène à coups de batte et de chaîne. Tandis que Thomas escalade les échafaudages et que Matt se perd dans un trip d'acide, Leonard comprend qu'ils ne sortiront pas indemnes d'Altamont.Cela devait être un beau festival, gratuit, une célébration de l'amour et du partage. Au lieu de ça, la tragédie d'Altamont est devenue le symbole de la fin d'une époque. Charlie Adlard et Herik Hanna reviennent sur cet épisode tristement célèbre du rock en nous livrant le portrait désenchanté d'une jeunesse libre et rêveuse, marquée par la guerre du Vietnam. Illustré par le dessinateur-culte de Walking Dead dans un style vintage emprunt au pop art, ce road-movie graphique qui sonne juste se lit d'une traite, le temps d'un voyage iconique.
Au Japon, lorsque quelqu'un disparaît, on dit simplement qu'il s'est évaporé, personne ne le recherche, ni la police parce qu'il n'y a pas de crime, ni la famille parce qu'elle est déshonorée. Partir sans donner d'explication, c'est précisément ce que Kaze a fait cette nuit-là, après avoir été licencié du jour au lendemain. Sa fille, Yukiko, qui vit à Paris depuis de nombreuses années, revient au Japon pour tenter de retrouver sa trace et de découvrir les raisons de sa disparition.
Elle mènera l'enquête dans un Japon parallèle, celui du quartier des travailleurs pauvres de San'ya à Tokyo et des camps de réfugiés de la catastrophe nucléaire de Fukushima, autour de Sendai. Mais faut-il rechercher celui qui a voulu disparaître ?
Récit de Christophe Dabitch. Dessin de Piero Macola
Nous sommes en 1930 dans l'atelier de Picasso de la rue de la Boétie. Arrive Éluard, radieux. Dali dîne enfin avec sa femme, Gala.
« Éluard n'est pas jaloux ? - Non. », répond le poète.
Picasso est sidéré et met en garde son ami : pour lui, Salvador Dali, du haut de ses 25 ans, est un drôle de coco, vieux et jeune à la fois, un peintre au talent sidérant, à l'intelligence vrombissante, prêt à tout... Et Picasso de croquer Dali en chat Mephisto, un chat qui prend vie, se frotte aux jambes d'une Gala qui se baisse et le caresse, et le chat aussitôt de l'emmener avec lui dans son passé, sa jeunesse, et pour commencer à Figueras, ville de Catalogne.
Un poème, un déclic, un roman graphique ! Découvrez la nouvelle collection de romans graphiques d'inspiration poétique !
Louise a 17 ans. Comme sa mère, elle veut devenir danseuse. Elle souhaite quitter la maison pour suivre une formation et s'en ouvre à ses parents, Camille et Vincent. Mais Vincent s'oppose violemment à ce que Louise poursuive son rêve et accuse Camille de mettre des idées en tête à Louise. Il renvoie Camille à sa propre situation de danseuse " ratée " selon lui, de bonne à rien, de boulet financier. Au fil des jours, un véritable lynchage psychologique s'installe. Plus tard, Louise questionne Camille sur sa relation avec Vincent. Camille se livre finalement sur les difficultés du quotidien, sur la notion de maternité et la créativité qui puisent au même endroit, elle évoque également sa peur d'avoir fait les mauvais choix et son manque de confiance en elle. Le soir, quand Vincent rentre, Camille trouve le courage de lui faire face et cautionne le projet de Louise, elle retrouve une forme de liberté.
Histoire inspirée du poème La Panthère de Rainer Maria Rilke.
Chacun d'entre nous vit, a vécu ou vivra des moments inoubliables, ces petits ou grands points de bascule qui dessinent le destin d'un être humain. Ces moments émouvants, révoltants, dramatiques ou inattendus, mais toujours précieux et émouvants, Fabien Toulmé est allé les chercher pour nous. En Europe, en Amérique latine ou en Afrique, dans de nombreuses couches sociales et autant de tranches d'âge, il a récolté des témoignages universels. De l'enfant gobée par une secte à un récit d'exfiltration du Rwanda, en passant par une histoire d'amour incroyablement compliquée ou le destin judiciaire surprenant d'un jeune de cité dunkerquoise, ces rencontres vous interpelleront, vous parleront. Après Ce n'est pas toi que j'attendais et L'Odyssée d'Hakim (plus de 200 000 exemplaires vendus), Fabien Toulmé dessine un nouveau portrait de l'humanité au plus près du réel avec son inimitable sensibilité.
À l'occasion d'un de leurs traditionnels dimanches entre soeurs, Simone Veil et Denise Vernay rouvrent l'album aux souvenirs et se replongent dans la tragique histoire de leur famille. En 1939, la France entre en guerre, mettant brusquement terme à une enfance insouciante faite de scoutisme et de virées en bord de mer. Déchirée puis dispersée, la famille Jacob subit les tourments de l'occupation allemande et de sa politique antisémite.
Dans les camps de la mort, Simone soutient à bout de bras une mère et une soeur à la santé déclinante. Quant à Denise, elle oeuvre dans la résistance, isolée à Lyon. Lorsqu'elle est déportée à son tour, elle cache jusqu'au bout son ascendance juive. La famille Jacob, qui se croyait pourtant indivisible, se retrouve projetée dans différentes visions de l'enfer. Et lorsque vient la Libération, et que la nation se reconstruit autour du récit d'une France résistante, Denise fait de l'ombre à ses soeurs déportées raciales, témoins et victimes malheureuses d'atrocités que l'on préfère déjà oublier.
Cette adaptation des Inspéarables, de Dominique Missika, retrace l'histoire de la famille Jacob, spéarée par le destin mais unie par le coeur.
Si Simone Veil est une personnalité majeure de la cinquième République, elle et sa soeur ont combattu toute leur vie, chacune à sa manière, pour que l'on se souvienne des tourments d'un siècle sombre mais aussi porteur de grands espoirs.
Saviez-vous que Melania Trump est Taureau, le signe le plus résilient de tous ? Et que Boris Johnson est Gémeaux, le moulin à parole du zodiaque ? Et savez-vous quel signe est si captivant et envoûtant que nous ne remarquons même pas qu'il est en train de nous entuber ?
Dans les pages d'Astrologie vous trouverez la réponse à ces questions et vous rencontrerez un tas d'autres gens plus ou moins célèbres dont les actions et le destin sont expliqués à travers le prisme de leur signe zodiacal : le milliardaire Arthur Sackler (à l'origine de la crise des opiacés OxyContion), la pionnière de la psychanalyse Sabina Spielrein, le rappeur Flavor Flav, ou Thomas Thwaites, le designer britannique qui a tout abandonné pour aller vivre comme une chèvre dans les Alpes suisses. Une fois passés en revue les frasques de ce beau monde (et de plein d'autres célébrités ou personnages historiques), vous pourrez vous pencher sur l'épineux problème de la compatibilité amoureuse entre les signes, explorer la mystérieuse sous-catégorie astrologique du « Scorpion de-bas-niveau » ou comprendre enfin les raisons du comportement bizarre de l'idéologue néolibérale Ayn Rand lors de sa rupture avec son amant et fanboy Nathaniel Branden. Pour conclure, cerise sur le gâteau, vous saurez aussi pourquoi les mères (et pas qu'elles !) conseillent de ne pas se mêler d'astrologie.
Toujours drôle et ironique, Liv Strömquist pose une fois de plus son regard perçant sur les tics et les obsessions de notre société à l'ère du capitalisme avancé, n'oubliant jamais de mettre le doigt où ça fait mal. Une lecture qui va ravir les amateurs d'astrologie tout autant que ceux qui l'ont en horreur.
Comment retrouver de l'air quand le quotidien et son rythme infernal nous étouffe ?
Edouard Cortès a choisi, pour se libérer du « monde d'en bas », d'aller vers celui « du haut » : au bord du gouffre, il va quitter femme et enfants pendant plusieurs mois pour vivre dans une cabane de sa propre construction, nichée dans un arbre en pleine forêt. Loin des réseaux sociaux et du tumulte de la société, il trouve une échappatoire dans le silence et la contemplation solitaire, et redécouvre des sensations essentielles au bien-être de chacun. Après avoir retranscrit son histoire en roman, il laisse à Dominique Mermoux le soin d'adapter avec justesse et sensibilité cet étonnant récit de vie.
Hiroto Ikuta, 29 ans, est employé à mi-temps insouciant et célibataire. Il vit son existence paisiblement, sans se soucier du lendemain dans une petite maison de plain-pied dont il a hérité (Hirayasumi-flathouse Life) d'une vielle voisine. Lorsque Natsumi, sa cousine de 18 ans étudiante en art à Tokyo vient vivre chez lui, Hiroto va apprendre à côtoyer des individus bien plus tourmentés que lui et qui vont lui rendre la vie difficile
Morgan n'est pas chanceux ! À 10 ans, il est abandonné par ses parents, et 20 ans plus tard la mafia vient lui réclamer le règlement de la dette qu'ils lui ont léguée. Sans le sou, le seul moyen de s'en acquitter est de servir de cobaye aux expériences de Nguyen, maître du monde du crime. Les rejetés de la société, et en particulier les non-humains, finissent sous ses ordres en tant que tueurs, prostitués ou travailleurs forcés.
Morgan se réveille avec un tube dans la nuque et... une force exceptionnelle ! Son identité a été effacée : le voici condamné à une vie de servitude. Au moment où il croit tout perdu, Lisa, dernière représentante de son espèce et esclave de la mafia, lui propose un plan d'évasion. Rien ne tourne comme prévu, et les fugitifs se retrouvent avec un bébé dans leurs bagages ! Peu importe, ils font avec... Les deux comparses n'ont ni expérience du combat ni ressources, mais leur soif de liberté est sans égale !
Pour rembourser son prêt étudiant, Kate n'a guère le choix : elle doit quitter sa Nouvelle-Écosse natale pour aller travailler à l'autre bout du Canada, dans l'ouest lointain, là où l'on extrait le pétrole des sables bitumineux. Souvent isolée, naviguant de site en site, la jeune femme découvre un monde marqué par le harcèlement quotidien et le sexisme de nombreux collègues masculins. Sans se départir de son empathie ni de son humour, soutenue par des allié.e.s de confiance, Kate s'interroge sur la violence de son univers professionnel, qu'il s'agisse des relations humaines ou de l'exploitation forcenée des ressources naturelles. A-t-elle mis les pieds dans un univers parallèle, ou cette violence n'est-elle que le reflet de notre société ?
Après une longue formation, Nova s'apprête à embarquer pour une mission scientifique sans retour possible. Confinée dans une fusée dernier cri, la jeune astronaute devra rejoindre la planète L31, située à 2,5 millions d'années-lumière de la terre. Un voyage qui lui prendra entre 20 et 50 ans.
Avant le grand départ, elle doit se plier à une ultime formalité exigée par l'agence spatiale. Elle doit se rendre à la fête d'adieu organisée en son honneur dans une somptueuse villa. Celle qui a toujours privilégié une vie recluse va devoir affronter ses trois seuls amis qu'elle n'a plus revus depuis bien longtemps. Les années ont passé, Ulysse, Yseult et Alan ont bien changé.
Avec ASTRA NOVA, Lisa Blumen revient avec un récit de science-fiction unique. Pour l'autrice d'AVANT L'OUBLI, le monde futur est ici encore un moyen détourné pour matérialiser des existences marginales. Cette fois, elles seront confrontées aux affres de l'éloignement et de l'individualisme. L'intrigue se construit au fil des apartés, des souvenirs du passé, de l'évocation des trajectoires bouleversées et solitaires des quatre personnages. Réalisé entièrement aux feutres, ASTRA NOVA est une histoire empreinte d'une nostalgie fugace, comme l'apparition soudaine d'une étoile filante dans la nuit.
Les vies de roman d'un homme étonnement méconnu.
IMPOSSIBLE D'ÉCRIRE LA VIE DE MARIO MARRET AU SINGULIER.
Espion anarchiste, explorateur polaire, cinéaste militant et psychanalyste, Mario Marret a vécu autant de vies, faisant table rase ou presque de la précédente. Reconstituées au fil de recherches et d'entretiens, ces quatre vies de Mario Marret forment toutes ensemble l'existence d'un homme singulier, énigmatique et tellement fascinant.
Fresque en 3 tomes, cette adaptation initiée par Jean Teulé fait la part belle à l'image et l'imaginaire. En trois volumes, elle s'attarde sur les grandes périodes de la vie de Baudelaire et enlumine de peintures expressionnistes les grands poèmes qui jalonnent le récit. Teulé montre un homme qui travaillait ses vers sans relâche, qui voulait réunir dans une même musique l'ignoble et le sublime, et qui a changé à jamais, avec les Fleurs du Mal, la poésie française.À Namur, en sortant d'une église, Baudelaire fait une mauvaise chute qui lui fait lâcher ce juron : Crénom ! Il ne dira dès lors plus rien d'autre. Nous sommes en 1867. Il ne lui reste que peu de temps à vivre...Enfant, il ne se sent heureux que dans les jupes de sa mère. À tel point que le décès de son père le réjouit car, désormais, la femme de sa vie ne sera que pour lui ! Son bonheur sera toutefois éphémère, car quelques mois plus tard elle épouse le chef de bataillon Jacques Aupick qui entend faire son éducation. Après son renvoi du lycée Louis Le Grand, son beau-père l'envoie sur un navire partant vers les Indes pour une année qui doit en faire un homme. À bord, il évite les autres passagers pour se consacrer à la poésie dont il est persuadé qu'elle fera sa gloire. C'est à bord qu'il écrit les vers de L'albatros...
Pas très commode de se retrouver en vacances sans ses affaires...
Océan Express débute avec un infortuné échange de bagages sur le quai d'une gare : ce n'est qu'arrivés à destination qu'Adèle et Julien se rendent compte de leur erreur. Qu'il en soit ainsi, ils vont tenter de profiter de leur séjour tout en s'efforçant de mettre la main sur la valise échangée.
Servi par une ingénieuse narration en miroir, Océan Express nous permet de suivre simultanément les aventures d'Adèle (sur la page de gauche) et de Julien (sur la page de droite). Les compositions des pages se répondent tandis que les mésaventures et chassés-croisés du duo forment une chorégraphie aussi loufoque que savoureuse.